L'Agence des participations de l'Etat a rendu son rapport sur l'Etat actionnaire.
D'après le rapport annuel de l'Agence des participations de l'Etat (APE), publié le 16 juillet 2015, la valeur des participations cotées de l'Etat a reculé de 2,7 % sur un an pour retomber à 83,1 milliards d'euros à fin avril 2015.
Au global, le portefeuille de l'Etat affiche une valorisation stable autour de 110 milliards d'euros, si l'on tient compte également des sociétés non cotées (aéroports régionaux, audiovisuel public, La Poste, BPI, etc.)
Ce tassement vient principalement des difficultés des grands groupes français de l'énergie, qui représentent plus de 60 % du portefeuille coté de l'Etat. En effet, la valeur du portefeuille de l'Etat "est affectée par celle de sa principale participation cotée, EDF, dont le cours a reculé 17,78 % sur un an.
Relativement stable, le titre Engie (ex-GDF Suez) n'a pas réellement affecté le portefeuille de l'Etat.
Au global, la tendance à la baisse des dividendes perçus par l'Etat se confirme. Après 4,3 milliards d'euros en 2013, l'Etat a retiré 4,1 milliards de dividendes des sociétés dont il est actionnaire. Pour 2015, la prévision est encore à la baisse, autour de 3,7 milliards d'euros.
L'Etat tient pour l'instant son objectif de cessions.
Malgré ce recul dans les valorisations, l'Etat tient pour l'instant son objectif de cessions prévu par la loi de finances adoptée en 2014 qui prévoit que l'APE cède pour 5 milliards d'euros d'actifs en 2015, dont 4 milliards doivent être affectés au désendettement pour contribuer à la réduction de la dette publique.
L'Etat a jusqu'ici cédé plus de la moitié de l'objectif fixé dont une cession de titres Engie et d'actions Safran. La privatisation partielle de l'aéroport de Toulouse lui a par ailleurs rapporté 308 millions.