Avec 2.852 milliards d’actifs bruts gérés, le marché de la gestion française enregistre une légère baisse des actifs gérés en 2013 selon l'AMF.
Dans le cadre du suivi du secteur de la gestion d’actifs pour le compte de tiers, l'Autorité des marchés financiers (AMF) a publié le 15 septembre 2014 les chiffres clés 2013 de la gestion d’actifs.
Il apparait que l’industrie française de la gestion d’actifs se maintient au-dessus du niveau des 2.800 milliards d’euros d’encours bruts gérés mais ne profite pas du mouvement haussier européen. Cette évolution se caractérise par la contraction du volume des encours gérés en gestion collective (-2 %). Elle s’explique notamment par la baisse des souscriptions nettes sur les différents types de fonds gérés par les sociétés de gestion françaises (toutes classes d’actifs confondues). Par ailleurs, contrairement aux autres pays européens qui ont profité de l’embellie boursière de 2013, la gestion française, étant moins exposée à cette classe d’actifs, a bénéficié dans une moindre mesure de l’effet positif des marchés actions.
Cette caractéristique trouve son origine dans l’existence d’une aversion encore bien présente aux risques de la part des clients particuliers, de la concurrence des produits bancaires de bilan, de la baisse des réserves des caisses de retraite ou encore de certaines mutuelles. Si cette spécificité de la gestion française a joué un rôle d’amortisseur permettant de contenir les effets de la crise, elle est toutefois génératrice d’inertie, lors du redémarrage des marchés d’actions.
L’actualité réglementaire marquée par la mise en application de la directive AIFM a suscité des réaménagements de gamme. En effet, l’encours des OPCVM (anciennement appelés "OPCVM coordonnés") s’établit à 785 milliards d’euros en 2013 contre 651 Milliards de fonds d’investissement alternatifs (FIA) gérés. Les OPCVM continuent leur progression en 2013, à l’inverse des FIA qui ont vu leurs actifs sous gestion diminuer. Cette évolution s’explique notamment par le fait que les gammes ont été réorganisées en favorisant la bascule des encours sur les OPCVM au détriment des FIA.
En revanche, les encours bruts de gestion sous mandat ont augmenté de 1,4 %, ne permettant (...)