En 2018, Tracfin note une forte progression de son activité issue de la vigilance des professionnels assujettis au dispositif de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme (LCB/FT).
Le 5 juillet 2019, le ministère de l’Action et des Comptes publics a publié le rapport d’activité 2018 de Tracfin, l'organisme chargé de la lutte contre la fraude, le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme.
En 2018, le service a reçu et analysé 79.376 informations (+12 % en 1 an et de 75 % en 3 ans), dont 96 % émanent des professionnels déclarants, soit 76.316 déclarations de soupçon (+11 %).
S'agissant des déclarations de soupçon, la part des professionnels déclarants du secteur financier représente 94 % du nombre de déclarations de soupçon reçues en 2018. Les établissements de paiement se distinguent avec une hausse de 40 % du nombre de déclarations de soupçon transmises. Le rapport relève une plus grande implication des intermédiaires en financement participatif (+213 %) et en monnaies virtuelles (+54 %), même si les volumes déclaratifs restent faibles.
Concernant les professionnels non financiers, les plus gros volumes déclaratifs sont toujours assurés par les notaires qui stabilisent leur participation (1.474 déclarations de soupçon, soit +5 %). Les professionnels de l’immobilier témoignent d’un réveil progressif (274 déclarations de soupçon, soit +54 %). En revanche, alors que le partenariat est profondément engagé, le rapport note un recul significatif de la participation des experts-comptables (466 déclarations de soupçon, -9 %) et des commissaires aux comptes (124 déclarations de soupçon, soit -18 %). Tracfin constate l’insuffisante participation au dispositif LCB/FT du secteur de l’art et des agents sportifs.
Concernant l'activité de Tracfin, ce service a réalisé, en 2018, 14.554 enquêtes (+16 %) qui ont débouché sur l’externalisation de 3.282 notes (+26 % en 1 an et +101 % en 3 ans), soit 948 notes à l’autorité judiciaire et 2.334 notes aux autres destinataires légaux dont l’administration fiscale, les organismes de protection sociale et les services de renseignement.
En matière de lutte contre le financement du terrorisme, Tracfin a (...)