Alors que s’achève aujourd’hui le 121ᵉ Congrès des notaires de France, Montpellier aura été pendant trois jours le théâtre d’une réflexion profonde sur les mutations de la famille contemporaine. Sous le thème « Famille & créativité notariale – Accompagner les tribus d’aujourd’hui », les notaires ont exploré les enjeux juridiques liés à des structures familiales de plus en plus diversifiées.
Dès l’ouverture du congrès, le village des exposants a donné le ton : outils numériques, plateformes collaboratives, solutions de formation ou de gestion… Les visiteurs ont pu découvrir les innovations proposées par des acteurs majeurs du secteur comme l’Union Nationale des Notaires Employeurs (UNNE), l’INAFON, Nota Risques Urba, Quai des Notaires, Fichorga, LexisNexis, MediaLex et Lamyline Notaire. Une vitrine concrète de la transformation numérique et organisationnelle du notariat.
Une famille éclatée, mais soudée ?
Le terme de « tribu » n’est pas anodin. Il évoque les familles recomposées, les foyers monoparentaux, les unions non conventionnelles, les solidarités intergénérationnelles… autant de réalités que le droit peine parfois à encadrer. « Nous ne sommes plus dans le schéma classique du couple marié avec enfants. Le notaire doit désormais composer avec des configurations multiples, parfois mouvantes », explique un participant.
Des propositions pour un droit plus souple
Trois axes ont structuré les réflexions : la création du lien familial, sa gestion au quotidien, et sa dissolution ou transmission. Les propositions issues des commissions visent à adapter le droit aux parcours de vie contemporains : faciliter le changement de régime matrimonial, mieux protéger les enfants dans les familles recomposées, ou encore repenser la solidarité successorale.
Ces pistes ne sont pas de simples ajustements techniques. Elles traduisent une volonté de rendre le droit plus intuitif, plus accessible, et surtout plus juste face à la diversité des situations vécues.
Le notaire, médiateur du lien social
Au-delà des textes, le Congrès a aussi mis en lumière le rôle du notaire comme acteur de cohésion sociale. À Montpellier, des consultations gratuites ont été proposées aux habitants, illustrant cette volonté d’ouverture. « Le notaire n’est pas qu’un technicien du droit. Il est aussi un confident, un conseiller, parfois un médiateur », souligne un membre du Conseil supérieur du notariat.
Un congrès tourné vers l’avenir
Dans un monde où les repères se brouillent, le notariat semble vouloir se réinventer. Le Congrès de Montpellier n’a pas seulement été un lieu de débat juridique, mais un espace de réflexion sur le vivre ensemble. Une manière pour la profession de rester en phase avec les évolutions de la société, sans renier ses fondements.
