Pour la cinquième année consécutive, Oxygen+, en partenariat avec l’AFJE et le Cercle Montesquieu, publie le Baromètre national sur la satisfaction des juristes d’entreprise. Cette édition 2025, fondée sur les réponses de 387 professionnels, confirme une tendance forte : les juristes d’entreprise aiment leur métier, s’y sentent utiles et influents, tout en restant vigilants sur les enjeux de bien-être et d’éthique. Deux focus majeurs viennent enrichir cette édition : l’intelligence artificielle et l’influence des juristes dans les organisations.
Une satisfaction professionnelle qui ne faiblit pas
- 80 % des juristes se déclarent satisfaits ou très satisfaits de leur métier, un chiffre qui reste très constant depuis cinq ans (variation entre 78 et 82%).
- La satisfaction liée à la rémunération progresse légèrement, atteignant 57 % (+3 points). Sur 5 ans, la progression mesurée mais constante sur la satisfaction des juristes de leur rémunération par rapport au travail réalisé.
« Une édition 2025 qui souligne que depuis 5 ans les juristes sont globalement satisfaits ou très satisfaits de leur métier !
Le métier de juriste est un beau métier, c’est dit ! Devenir juriste c’est avant tout un choix… c’est faire de longues études, des stages, donc réitérer ce choix au fil des ans. Être juriste c’est aussi être au cœur de la société et des entreprises….
Le droit est partout, le juriste est donc devenu essentiel et influent, il est de toutes les décisions ! Les juristes plébiscitent l’IA. Faut-il s’en étonner ?
Notre métier est une expression de pensées logiques et rationnelles… le droit est donc le terreau idéal pour l’IA générative » explique Stéphane Lefer, avocat fondateur d’Oxygen+ Stéphane Lefer, fondateur d’Oxygen+.
Charge mentale, harcèlement et discrimination : des alertes persistantes
- 85 % des juristes déclarent une charge mentale importante, et 33 % se disent en situation de surmenage (+4 points).
- Les chiffres liés au harcèlement et à la discrimination sont préoccupants :
- 13 % ont vécu des faits de harcèlement sexuel (+4 points)
- 49 % du harcèlement moral (+6 points)
- 35 % des situations de discrimination (+7 points)
Ces données appellent à une vigilance accrue au sein des directions juridiques, qui doivent faire de ces enjeux un axe prioritaire d’amélioration.
L’IA, un outil plébiscité par les juristes
- 87 % des juristes ont déjà utilisé une IA générative comme ChatGPT (+37 points), et 95 % en tirent une expérience positive.
- 51 % ont testé des IA juridiques spécialisées (+31 points).
- 89 % estiment que l’IA va améliorer les missions de leur direction juridique, et 91 % leur travail personnel.
- Seuls 25 % expriment une crainte liée à l’emploi, tandis que la majorité voit l’IA comme une opportunité.
« Les juristes restent ouverts à l’innovation apportée par l’IA et y voient même un moyen d’alléger leur charge », souligne Besma Boumaza (AFJE, Accor).
Une influence croissante au sein des entreprises
- 81 % des juristes estiment avoir de l’influence dans leur entreprise, et 66 % au sein de leur direction juridique.
- 63 % sont satisfaits de leur positionnement dans l’entreprise, et 75 % dans leur direction.
- Les leviers d’amélioration identifiés : présence dans les instances décisionnelles, implication en amont des projets, meilleure communication sur les actions juridiques.
Martial Houlle (Cercle Montesquieu) conclut : « L’IA est perçue avant tout comme une opportunité, un outil d’efficacité et d’influence ».
Arnaud Dumourier
