Selon vous, qu'est-ce qui a présidé à votre cooptation ?

Après 4 ans au sein de l’équipe arbitrage, dirigée par C. Lapp et F. Muller, c’est naturellement eux qui ont porté ma candidature, notamment du fait de mon expérience en tant qu’arbitre et conseil en arbitrage commercial, mais aussi des actions de développement/formation, ce qui a permis au Cabinet Altana de confirmer sa réputation dans l’expertise arbitrale.

Pouvez-vous nous décrire votre parcours ?

Mon parcours est un peu particulier : si la plus part de mes confrères spécialisés en arbitrage commencent par exercer comme conseil, j’ai commencé comme Secrétaire du Tribunal Arbitral auprès de Serge Lazareff. Cette 1ère approche m’a permis d’appréhender toutes les spécificités des procédures arbitrales mais aussi de connaître les attentes des arbitres. Ces connaissances m’ont permis d’être nommée arbitre dès 35 ans.
Puis, je suis passée de l’autre côté de la "force", en traitant également des affaires en tant que conseil.
En 2012, j’ai donc rejoint le Cabinet Altana avec une activité de Conseil et d’Arbitre.

Les années auprès de S. Lazareff et l’implication universitaire de plusieurs associés du Cabinet Altana ont également aiguisé mon appétence pour la formation: j’interviens dans plusieurs masters et en 2013, nous avons créé, avec le Professeur Carine Jallamion (Université de Montpellier), le premier Diplôme Universitaire en ligne dédié à l’arbitrage, qui, en 3 ans a connu un réel succès auprès des étudiants mais aussi des professionnels, français et étrangers. L’arbitrage doit aussi se mettre à l’heure de l’innovation !

Qui a le plus influencé votre carrière ?

Les 10 ans auprès de Serge Lazareff ont nécessairement influencé mon approche de l’arbitrage ! Mais si c’est mon « père » en tant qu’arbitre, Christophe Lapp est celui en tant que Conseil.

Quel est votre meilleur souvenir dans votre carrière ?

Une cross-examination absolument incroyable. L’interrogatoire est toujours un moment grisant, surtout quand il se déroule tel que vous l’aviez espéré, voir mieux encore! 

Quels sont vos domaines de compétences ?

- Arbitrage interne et international, comme conseil et arbitre, à tous les stades de la procédure : phase pré-arbitrale, la procédure d’arbitrage, et l’exécution ou l’annulation des sentences,
- Expertise approfondie en construction (notamment FIDIC), distribution, télécoms, IP, ou matières premières, pétrole et gaz,
- Arbitrages institutionnels et ad hoc, en français et en anglais..

Quelles sont, selon vous, les actualités marquantes de ces dernières semaines dans ces secteurs d'activité?

- La volonté très forte des institutions de réduire la durée et les coûts de la procédure, les deux maux de l’arbitrage. Aux conseils de jouer le jeu maintenant.
- Le risque d’analyse au fond des sentences par les juridictions par le biais de la violation de l’ordre public.

Qui conseillez-vous ?

Des entreprises françaises et étrangères, dans les domaines de compétence cités ci-dessus.

Propos recueillis par Arnaud Dumourier (@adumourier)
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