Le Monde du Droit a interviewé Vincent Fidelle sur sa nomination en qualité d'associé au sein du cabinet Hogan Lovells.
Selon vous, qu'est-ce qui a présidé à votre cooptation ?
Avant ma cooptation en tant qu'associé, j'occupais la fonction de Counsel depuis 2013. Le statut d'associé est la suite logique de celui de Counsel ainsi que la reconnaissance d'une expertise et de mon développement personnel, notamment en termes de clientèle et d'autonomie dans la gestion des dossiers. Par ailleurs, notre département a fait l'objet d'évolutions avec la nomination de Sharon Lewis en tant que responsable mondiale de la pratique finance d'Hogan Lovells depuis juillet 2014 et la retraite, en tant qu'associé, de Philip Boys qui est désormais consultant. Enfin, le mouvement de désintermédiation bancaire a pu conduire le cabinet à estimer que mon expertise était la bienvenue.
Pouvez-vous nous décrire votre parcours ?
Après l'obtention d'un DEA en Droit International (Université Paris I, Panthéon-Sorbonne) et d'un Mastère en Droit et Management International (HEC/ESCP-EAP), je suis rentré chez Lovells (Hogan Lovells depuis 2010) en 2005 en tant que collaborateur. La transposition de grands textes européens en matière financière (notamment la Directive Prospectus en 2005, la Directive "MIF" en 2007 ou encore la Directive OPCVM IV en 2011) m'a permis de développer ma pratique en matière d'émissions de titres de dette, de règlementation financière et de structuration/commercialisation de fonds d'investissement.
Qui a le plus influencé votre carrière ?
Les influences ont été multiples mais je retiens avant tout les associés de mon département (Sharon Lewis, Philip Boys et Baptiste Gelpi) qui m’ont fait confiance pour travailler avec eux depuis mes débuts en tant que stagiaire, et qui m'ont, chacun avec leurs personnalités et qualités respectives, beaucoup apporté.
Quel est votre meilleur souvenir dans votre carrière ?
Ils sont nombreux ! Si je devais retenir un dossier, ce serait l'emprunt obligataire d'EDF lancé aux particuliers en 2009 d'un montant de 3,2 milliards d'euros : une opération unique avec de belles problématiques juridiques, tant au niveau de sa structuration que de la commercialisation de l'emprunt.
Quels sont vos domaines de compétences ?
J'interviens sur différents types d'opérations de marché (émissions plain vanilla et structurées, programmes EMTN, Euro PP, titres subordonnés, covered bonds, TCN et opérations dites de liability management). J’ai développé une expertise particulière sur l'ensemble des problématiques réglementaires liées à la structuration et la commercialisation de produits financiers (y compris en matière de fonds d'investissement).
Quelles sont, selon vous, les actualités marquantes de ces dernières semaines dans ces secteurs d'activité ?
L'un des sujets majeurs de 2016 sera sans aucun doute la mise en place de l'Union des Marchés des Capitaux et dont l'objet principal est de renforcer le lien entre épargne et croissance. Quelques-unes des priorités identifiées par la Commission européenne devraient avoir un impact important sur notre activité, notamment la simplification de la documentation juridique à publier par les entreprises avant de lever des fonds sur les marchés de capitaux, la relance de la titrisation de haute qualité ou encore le développement d'un marché européen des placements privés.
Qui conseillez-vous ?
J’interviens aux côtés de groupes cotés, français ou étrangers dans des secteurs d’activités très variés (notamment l'énergie) et bien évidemment le secteur bancaire et financier. Je conseille également des entreprises de taille intermédiaire et en croissance, notamment dans le cadre d'opération dites "EuroPP".
Propos recueillis par Arnaud Dumourier (@adumourier)
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