À l’occasion des 60 ans du cabinet, Éric Baroin, président de FBL Avocats, revient sur le changement de nom, la stratégie de développement du cabinet et les défis du droit des affaires à l’ère du numérique. Il insiste sur l’importance de conjuguer innovation technologique et accompagnement personnalisé pour répondre aux attentes des clients.
Pouvez-vous nous expliquer la raison qui a motivé le changement de nom du cabinet ?
Notre ancienne dénomination « Fiducial Legal By Lamy » était un peu longue et ne mettait pas clairement en avant notre statut d’avocats. Elle pouvait poser problème dans notre positionnement sur le marché. Nous avons donc souhaité simplifier notre identité pour mieux correspondre aux usages actuels du secteur.
Aujourd’hui, la plupart de nos confrères utilisent des acronymes, et nous avons voulu suivre cette tendance tout en conservant notre héritage. Le nom FBL fait ainsi référence à la fois au groupe Fiducial (« F »), auquel nous appartenons depuis neuf ans, et à Bruno Lamy (« B L »), fondateur historique du cabinet il y a 60 ans. Ce changement coïncide avec notre anniversaire et symbolise notre volonté de moderniser notre image, tout en restant fidèles à nos racines.
Vous évoquez le 60e anniversaire du cabinet. Où en est-il aujourd’hui dans son développement ?
Le cabinet connaît un véritable essor depuis notre intégration au groupe Fiducial. Cette alliance nous a permis d’accéder à des moyens logistiques et financiers supplémentaires, indispensables pour investir dans le numérique, l’informatique et désormais l’intelligence artificielle.
Grâce à ces ressources, nous avons pu attirer des équipes issues de cabinets parisiens de premier plan, notamment en matière de propriété intellectuelle et de droit de la concurrence. Nous sommes présents à Lyon et à Paris.
Quels sont les prochains défis ? Quelle est la stratégie du cabinet pour les années à venir ?
Notre ambition est de consolider notre position de cabinet de référence sur le marché du droit des affaires et d’accélérer notre développement à l’international. Nous sommes membres du réseau Terralex, ce qui nous permet d’accompagner des investisseurs étrangers en France, notamment sur des opérations de fusion-acquisition, mais aussi de soutenir nos clients historiques dans leur expansion à l’étranger.
Sur le plan technologique, l’intelligence artificielle représente un défi majeur. Nous travaillons à l’intégrer dans nos processus, afin d’automatiser certaines tâches répétitives, tout en veillant à préserver notre approche personnalisée et la qualité du contact direct avec nos clients.
Notre objectif est d’être perçus comme un véritable partenaire stratégique, capable d’apporter un conseil global intégrant l’expertise juridique, mais aussi une vision opérationnelle.
Avez-vous des projets de renforcement de certaines pratiques ?
Nous couvrons déjà l’ensemble des pratiques du droit des affaires. Notre priorité n’est pas de nous spécialiser davantage, mais de renforcer nos équipes, notamment dans les domaines « corporate, fiscal et social », qui sont essentiels pour accompagner nos clients dans l'ensemble des opérations capitalistiques
Ces équipes jouent un rôle clé dans l’attractivité du cabinet et permettent de mobiliser l’ensemble de nos expertises autour des besoins de nos clients.
Que représente pour vous le 60e anniversaire du cabinet ?
Le 60e anniversaire est avant tout un symbole. Il témoigne de la capacité du cabinet à traverser les générations, puisque nous en sommes aujourd’hui à la quatrième.
Notre modèle repose sur un subtil équilibre entre la modernisation de nos outils et les atouts d'une structure à se développer et à assurer sa pérennité. Les clients recherchent aujourd’hui un accompagnement personnalisé, et nous tenons à maintenir cette proximité tout en tirant pleinement parti des nouvelles technologies.
C’est cette alliance entre l'optimisation des technologies et l'expertise sur mesure de l'avocat qui fait la force de FBL Avocatss, et que nous souhaitons continuer à développer à l’avenir.
Propos recueillis par Arnaud Dumourier