Le Monde du Droit a interviewé Gilbert Ladreyt, qui vient de rejoindre le cabinet De Gaulle Fleurance & Associés en qualité d'associé.
Pourquoi avez-vous décidé de rejoindre de Gaulle Fleurance & Associés ?
Le mode de gouvernance avec un centre de décision proche, capable de définir le cap, m’a d’emblée séduit. L’extraordinaire essor de ce cabinet, créé il y a 12 ans à peine, est la meilleure preuve de la pertinence de cette approche entrepreneuriale.
J’y ajouterai une pratique fiscale importante exercée par cinq associés venant d’horizons très différents (chiffre, administration, notariat, etc.). Cette diversité est un gage de richesse qui permet une approche transversale des dossiers et favorise le travail en équipe, ce qui tranche avec l’organisation très cloisonnée de certains cabinets.
Pouvez-vous nous décrire votre parcours ?
Après des études de droit et de finance, j’ai commencé ma carrière comme expert-comptable à Strasbourg. J’ai rejoint le département fiscal de Gide en 1985 et en suis devenu associé en 1994. De 1999 à 2002, j’ai codirigé, avec une associée chinoise (fille d’un Ministre de Mao), le bureau Gide de Pékin et y ai mené une bonne partie de ma carrière avant de rejoindre de Gaulle Fleurance & Associés.
Qui a le plus influencé votre carrière ?
J’ai rencontré beaucoup de fortes personnalités qui m’ont inspiré ou impressionné. Si je ne devais en citer qu’une, ce serait Jean Paul Mesny auprès auquel j’ai eu la chance de débuter ma carrière de fiscaliste et qui a été, en quelque sorte, mon mentor. Jean Paul Mesny allie à une intelligence rare, une immense culture juridique et de grandes qualités humaines.
Quel est votre meilleur souvenir dans votre carrière ?
Je garde un excellent souvenir des trois années passées à Pékin qui ont été passionnantes aussi bien du point de vue professionnel que personnel. Exercer le droit en Chine vous rend sage et vous aide à sortir de la logique cartésienne et binaire dont nous sommes si souvent prisonniers et qui nous empêche parfois d’avancer. Les chemins de traverse sans logique apparente ont leur charme …et leur efficacité.Quels sont vos domaines de compétences ?Ma formation d’expert-comptable m’a naturellement amené à intervenir dans le domaine des acquisitions et restructurations d’entreprises. J’ai également une pratique importante en fiscalité patrimoniale, ce qui me permet de conseiller aussi les actionnaires. Enfin, j’ai un goût prononcé pour le contentieux fiscal.
Quelles sont, selon vous, les actualités manquantes de ces dernières semaines dans ces secteurs d’activité ?
La fiscalité internationale est au début d’une profonde mutation. Les situations budgétaires très critiques de nombreux pays suscitent des initiatives internationales (G20, OCDE, Commission Européenne) qui vont se traduire par une modification de la façon dont les groupes internationaux ont construit leur fiscalité internationale et par une accentuation de la lutte contre la fraude fiscale qui touche aussi les particuliers. Un certain nombre d’habitudes et de schémas de pensée sont appelées à disparaitre. S’agissant de la France, on ne peut que déplorer son instabilité fiscale chronique.Qui conseillez-vous ?Des entreprises industrielles pour leurs opérations de restructuration ainsi que les actionnaires familiaux qui les dirigent. Je traite également une importante clientèle de non-résidents pour lesquels je suis en charge de contentieux fiscaux offensifs mettant en cause la non-conformité de règles françaises avec certaines normes communautaires ou internationales.
Quels sont vos objectifs pour le cabinet ?
Contribuer à ce que les dix prochaines années prolongent le succès qu’a connu le cabinet de Gaulle Fleurance & Associés depuis sa création, pour en faire un acteur incontournable de la place.
Propos os recueillis par Arnaud DUMOURIER
