Après avoir identifié l'internaute via des requêtes auprès de Facebook et de son fournisseur d'accès à Internet qui ont fourni son adresse IP, le comédien a assigné en référé l'internaute sur le fondement de l’atteinte à la vie privée et au droit à l’image de l’artiste.
Le tribunal a rappelé que "toute personne, quelle que soit sa notoriété, a droit, en application de l’article 9 du code civil, au respect de sa vie privée et est fondée à en obtenir la protection en fixant elle-même les limites de ce qui peut être divulgué à ce sujet. Toute personne dispose également, en application du même texte, d’un droit exclusif qui lui permet de s’opposer à la reproduction de son image, sans son consentement préalable".
En l’espèce, "s’il est exact que les prénom et nom du demandeur ainsi que sa date de naissance sont des éléments d’identité ne relevant pas de la vie privée, en revanche aucun élément ne justifiait que les informations concernant ses goûts ainsi que le nom de certains de ses amis soit portées à la connaissance du public".
De la même façon, "le défendeur ne pouvait, sans le consentement du demandeur, publier des photographies de celui-ci pour illustrer un site portant atteinte à sa vie privée".
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Références
- Tribunal de grande instance de Paris, 17ème chambre civile, 24 novembre 2010, Omar S. c/ Alexandre P. - Cliquer ici
- Code civil, article 9 - Cliquer ici
Sources
Legalis, 7 décembre 2010, "Faux profils Facebook : atteinte à la vie privée d’Omar" - Cliquer ici
01net, 7 décembre 2010, "Condamné pour avoir créé un faux profil d’Omar sur Facebook" - Cliquer ici