Trois personnes ont été condamnées à de la prison ferme par le tribunal correctionnel de Châlons-en-Champagne pour avoir exploité et hébergé dans des conditions indignes une cinquantaine de travailleurs.
Le 21 juillet 2025, dans le cadre de l'affaire dite des "vendanges de la honte" en Champagne, le tribunal correctionnel de Châlons-en-Champagne a condamné trois personnes à de la prison ferme pour traite d’êtres humain, pour avoir exploité et hébergé dans des conditions indignes une cinquantaine de travailleurs, souvent sans papiers, lors des vendanges de 2023.
En septembre 2023, l’inspection du travail avait procédé à un contrôle de l’hébergement mis à disposition des vendangeurs à Nesle-le-Repons, au sud-ouest de Reims, et constaté des conditions de vie portant "gravement atteinte à leur sécurité, leur santé et leur dignité. Cet hébergement avait été fermé par la préfecture, qui y avait constaté "l’état répugnant des toilettes, sanitaires et lieux communs" et des installations électriques dangereuses.
La principale prévenue, dirigeante de la société de prestations viticoles Anavim, également poursuivie pour travail dissimulé, emploi d’étrangers sans autorisation et avec une "rétribution inexistante ou insuffisante", a été condamnée à quatre ans de prison dont deux ferme avec mandat de dépôt.
Les deux autres prévenus, accusés d’avoir participé au recrutement des vendangeurs en Ile-de-France, ont été condamnés à un an de prison ferme et respectivement deux ans et un an de prison avec sursis.
Le président du tribunal a exigé la dissolution de la société Anavim, et a condamné la SARL Cerseuillat de la Gravelle, coopérative vinicole de la Marne, à une amende de 75.000 €.
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