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Effets de la nullité d’un acte authentique

Si l’acte n’est pas authentique par défaut de forme, il vaut néanmoins comme acte sous seing privé établissant la cession intervenue entre ses signataires.

Un litige s'est élevé entre Christian et Isabelle X. relatif une société civile immobilière, initialement constituée, le 18 juin 1963, entre leur père, Jacques X., qui possédait 190 parts et son fils, qui en possédait 10. Par acte du 5 avril 1984, prétendument authentifié par M. Y., notaire, leurs parents, dont le régime matrimonial était celui de la communauté universelle, ont cédé 10 parts sociales à leur fille. Par acte de donation partage du 6 juillet 1990, les époux X. ont transféré la nue-propriété des 180 parts de la SCI restant leur propriété aux deux enfants, pour moitié chacun. Jacques X. est décédé le 25 mai 1991 et son épouse le 18 mai 1999. Par actes des 5, 26 et 27 décembre 2005, leur fils Christian a saisi le tribunal de grande instance d'une action en inscription de faux contre l'acte du 5 avril 1984 et d'une action en nullité de cet acte.

La cour d'appel d'Aix-en-Provence l'a débouté de ces demandes le 10 novembre 2009. Ce dernier forme un pourvoi. Christian X. fait valoir que le défaut de signature par l'une des parties, fut-elle simplement l'un des co-cédants, constitue un vice de forme infectant l'acte de nullité absolue. Par ailleurs, l'arrêt attaqué qui a constaté que non signé par le notaire, l'acte authentique du 5 avril 1984 était au surplus dépourvu de la signature de Mme Renée Z., épouse X. désignée comme co-cédante des parts de la SCI du Mas de la Mule, ainsi que de celle du clerc de notaire représentant M. Christian X. associé de la SCI, et qu'il était nul de nullité absolue comme authentique mais qu'il vaut néanmoins comme acte sous seing privé entre ses signataires M. Jacques X. et Mme Isabelle X., épouse A., et qu'ainsi la cession de parts de la SCI intervenue dans de telles conditions serait opposable à M. Christian X., a violé ensemble les articles 1317 et 1318 du code civil, 11 et 23 du décret du 26 novembre 1971 relatif aux actes établis par les notaires.

La Cour de cassation dans un arrêt rendu le 28 septembre 2011 rejette le pourvoi. Elle estime qu'ayant retenu que la signature de l'épouse n'était pas nécessaire à la validité de la cession, la cour d'appel en a (...)

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