Paris

21.5°C
Clear Sky Humidity: 63%
Wind: N at 4.63 M/S

Liquidation judiciaire : pas de dérogation à la clause du contrat de crédit-bail fixant la durée de location

Les articles L. 641-3, alinéa 2, et L. 641-11-1 du code de commerce, ne permettent pas de déroger à la clause du contrat de crédit-bail fixant la durée de location à l'expiration de laquelle le preneur a la faculté d'exercer l'option d'achat.

Une société a été mise en liquidation judiciaire et son activité provisoirement maintenue.
Le crédit-bailleur, liée à cette société débitrice par cinq contrats de crédit-bail portant sur des véhicules, a déclaré sa créance et mis en demeure l'administrateur de prendre position sur la poursuite de ces contrats.
Le délai ouvert à l'administrateur pour se prononcer a été prorogé par le juge-commissaire.
La mission de l'administrateur ayant pris fin avant la fin du délai, le crédit-bailleur a mis en demeure le liquidateur d'acquiescer à la restitution des véhicules.
Ce dernier a levé l'option d'achat des contrats puis, le crédit-bailleur s'y étant opposé, a saisi le juge-commissaire pour être autorisé à payer les sommes restant dues au titre de ces deux contrats.

Dans un arrêt du 11 octobre 2012, la cour d'appel d'Orléans a confirmé le jugement ayant maintenu l'ordonnance du juge-commissaire autorisant le liquidateur à payer au crédit-bailleur les montants restant dus pour solder les contrats.
Les juges du fond ont retenu que le crédit-bailleur n'est pas fondé à soutenir qu'il est uniquement loisible au liquidateur de poursuivre l'exécution des contrats jusqu'à leur terme conventionnel et ensuite lever les options d'achat, dès lors que l'article L. 641-3, alinéa 2, du code de commerce permet au juge-commissaire de l'autoriser à payer des créances antérieures au jugement pour lever l'option d'achat d'un contrat de crédit-bail lorsque, comme en l'espèce, le paiement est d'un montant inférieur à la valeur vénale du bien.
En outre, la cour d'appel a également retenu que les clauses contractuelles subordonnant l'exercice de l'option d'achat au respect de toutes les obligations incombant au locataire, dont le paiement intégral des loyers à bonne date, ne peuvent faire échec à ce texte d'ordre public.

La Cour de cassation casse l’arrêt le 18 mars 2014.
Elle estime qu'en statuant ainsi la cour d'appel a violé les articles L. 641-3, alinéa 2, et L. 641-11-1 du code de commerce, dans leur (...)

Cet article est réservé aux abonné(e)s LegalNews
Vous êtes abonné(e) ?
Identifiez-vous
Vous n'êtes pas abonné(e) à LegalNews
Découvrez nos formules d'abonnement
Image

Actualisé quotidiennement, le Monde du Droit est le magazine privilégié des décideurs juridiques. Interviews exclusives, les décryptages des meilleurs spécialistes, toute l’actualité des entreprises, des cabinets et des institutions, ainsi qu’une veille juridique complète dans différentes thématiques du droit. De nombreux services sont également proposés : annuaire des juristes d’affaires, partenariats de rubriques (affichez votre expertise sur Le Monde du Droit), création d’émissions TV diffusées sur 4Change (Interviews, talkshows, chroniques...), valorisation de vos différentes actions (deals, nominations, études, organisations d’événements, publication de contributions, récompenses, création de votre cabinet...)