L'interprétation d'un testament n'est pas nécessaire lorsque ce dernier contient deux clauses contradictoires.
Suite au décès de Mme Y., un testament olographe rédigée par cette dernière a été retrouvé et ainsi rédigé : "En cas de décès, je lègue tous mes biens à mon époux. Si nous venons à décéder tous les deux dans un même événement ou si lui a survécu, je lègue les meubles et objets mobiliers à mes neveux en parts égales".
La cour d'appel de Paris a considéré que les legs contenus dans le testament olographe étaient nuls, ce que les légataires ont contesté.
Pourtant, le 20 novembre 2013, la Cour de cassation a relevé que les deux clauses du testament se contredisaient puisque l'une prévoyait de léguer entièrement les biens de la défunte à son époux survivant, tandis que l'autre planifiait des legs à des neveux en cas de survie du conjoint.
La Haute juridiction judiciaire en a conclu que "la situation née du rapprochement entre les deux clauses litigieuses, fût-elle inexplicable et absurde, ne créait pas une ambiguïté rendant nécessaire l'interprétation du testament". Par conséquent, le pourvoi est rejeté.
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