Pour parvenir à ce constat inquiétant, l'OCDE a utilisé un nouvel instrument, le "navigateur de la parité" (Gender Browser), qui s'appuie, en l'espèce, sur les données de 2009 des entreprises cotées dans les pays de l’OCDE.
Le navigateur révèle d'ailleurs un grand contraste d'un pays à un autre : la Norvège, par exemple, connaît un taux proche de 40 %, grâce à l’adoption d’un quota obligatoire en 2006. En Suède, en France, en République Slovaque et en Finlande, le pourcentage de femmes dans les conseils d’administration oscille entre 15 % et 20 %, et il est inférieur à 5 % en Allemagne, au Japon et aux Pays-Bas.
L’Union européenne a, à cet égard, ouvert une consultation du 5 mars 2012 au 28 mai 2012, sur les moyens à mettre en oeuvre pour que davantage de femmes siègent dans les CA des entreprises européennes. Parallèlement, les Etats ont déjà pris des mesures en ce sens, notamment l’Espagne, l’Islande, la France, les Pays-Bas, la Belgique et l’Italie, avec des objectifs compris entre 20 % et 40 %.
Cet objectif n'est pas tant appuyé sur l'idée qu'une présence accrue des femmes dans les CA améliorerait les performances des entreprises, mais plutôt sur l'idée qu'une parité renforcée "enrichirait le bassin des talents à exploiter afin de pourvoir les postes de haut niveau".
Grâce aux données de nouveaux indicateurs de l’égalité homme-femme mais aussi de l’éducation, l’entrepreneuriat, les écarts de salaire entre hommes et femmes, l’espérance de vie et la proportion de femmes dans les parlements, l'OCDE met à disposition un navigateur disponible sur www.oecd.org/parite et qui se présente sous la forme d’un fichier Excel de 0.5 Mo simple et rapide à télécharger. Il permet de "créer des graphiques comparatifs des pays de l’OCDE ainsi que l’Afrique du Sud, le Brésil, la Chine, l’Inde, l’Indonésie et la Russie pour l’année la plus récente et de dégager des tendances".
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