Le licenciement d'une salariée en état de grossesse connu, prononcé par un directeur n'ayant pas reçu délégation à cet effet par l'employeur, est nul.
Une salariée a informé son employeur de sa grossesse.
Elle a été licenciée pour faute grave et a saisi la juridiction prud'homale.
La cour d'appel de Lyon, dans un arrêt rendu le 13 septembre 2023, a prononcé la nullité du licenciement.
La Cour de cassation, par un arrêt du 12 février 2025 (pourvoi n° 23-22.310), rejette le pourvoi.
Il résulte de la combinaison des articles L. 1225-71 et L. 1235-3-1 du code du travail qu'est nul le licenciement d'une salariée prononcé en méconnaissance des dispositions de l'article L. 1225-4 du même code.
En l'espèce, le licenciement avait été prononcé pour faute grave après l'annonce de la grossesse de la salariée.
Cependant, il l'avait été par le directeur de l'association qui n'avait pas reçu délégation à cet effet par le conseil d'administration, lequel exerçait, selon les dispositions statutaires, la fonction d'employeur.
La Cour de cassation rejette le pourvoi.