Les eurodéputés ont adopté le projet de règlement réduisant les obligations d'information et des exigences pour les entreprises en matière de devoir de vigilance et de durabilité.
Article mis à jour le 14 novembre 2025.
Le 13 octobre 2025, la commission des affaires juridiques du Parlement européen a voté, par 17 voix pour, 6 contre et 2 abstentions, sa position sur une série de modifications apportées aux obligations d’information en matière de durabilité et de diligence raisonnable pour les entreprises.
Le nombre d'entreprises tenues d'établir des rapports sociaux et environnementaux a été réduit. Ne seraient concernées que les entreprises de plus de 1.000 salariés en moyenne et dont le chiffre d'affaires annuel net est supérieur à 450 millions d'euros. Cela s’appliquerait également à la publication d’informations en matière de durabilité au titre des règles de la taxinomie (c’est-à-dire une classification des investissements durables).
Pour les entreprises qui ne sont plus contraintes par la règlementation, la déclaration serait volontaire, conformément aux lignes directrices de la Commission. Afin d'éviter que les grandes entreprises ne reportent leurs obligations en matière d'information sur leurs partenaires commerciaux plus petits, ces derniers ne seront pas autorisés à demander des informations allant au-delà des normes volontaires.
Les rapports sectoriels deviendraient également volontaires et les normes existantes d’information en matière de durabilité seraient encore simplifiées, en mettant l’accent sur les informations quantitatives et sur la diminution de la charge administrative et financière.
La Commission mettra également en place un portail numérique pour les entreprises, qui offrira un accès gratuit à des modèles, des lignes directrices et des informations sur toutes les exigences européennes en matière de communication d’informations, en complément du point d’accès unique européen.
Par ailleurs, les règles du devoir de vigilance exigeant des entreprises qu'elles préviennent et limitent leurs incidences négatives sur les droits humains et l'environnement ne devraient s'appliquer qu'aux grandes entreprises de l'UE comptant plus de 5.000 employés et dont le chiffre d'affaires annuel net dépasse 1,5 milliard d'euros, et aux entreprises étrangères dont le chiffre d'affaires net dans (...)
