Un élevage de poules ou de pintades relève de la réglementation des installations classées pour la protection de l'environnement dès lors qu'il détient un effectif correspondant à 5.000 animaux.
Le 3 août 2017, le sénateur Jean Louis Masson attire l'attention du gouvernement sur les nuisances susceptibles de résulter d'un élevage de poules ou de pintades à proximité des habitations.
Il lui demande à partir de quel nombre d'animaux l'élevage est assujetti à une autorisation ou au moins à une déclaration administrative.
Par ailleurs, dans l'hypothèse où l'élevage est en deçà du seuil susvisé, il lui demande si malgré tout un voisin qui subit des nuisances olfactives ou sonores peut obtenir une décision obligeant le propriétaire de l'élevage à remédier à ces nuisances.
Le 31 août 2017, le ministère de la Transition écologique et solidaire lui répond qu’un élevage de poules ou de pintades relève de la réglementation des installations classées pour la protection de l'environnement (ICPE) dès lors qu'il détient un effectif correspondant à 5.000 animaux.
Dès que son élevage franchit ce seuil, l'exploitant doit déclarer son élevage auprès de l'autorité administrative (préfet de département) selon une procédure qui dépend de la taille de son élevage.
S'il ne dépasse pas 30.000 emplacements, l'éleveur relève du régime de la déclaration et peut déclarer en ligne son installation.
Au-delà, il est soumis au régime d'enregistrement jusqu'à 40.000 emplacements puis d'autorisation, au-delà. Dans ce cas, il doit alors déposer un dossier de demande d'autorisation d'exploiter auprès de l'autorité administrative.
Un élevage relevant de la réglementation ICPE doit respecter l'arrêté de prescriptions générales du 27 décembre 2013 qui impose notamment des distances minimales par rapport aux tiers et une maîtrise des nuisances.
Dans l'hypothèse où l'élevage est en deçà des 5.000 animaux, il doit se conformer au règlement sanitaire départemental dont la police relève du maire.
Références
- Nuisances résultant d’un élevage de poules ou de pintades : réponse le 31 août 2017 du ministère de la Transition écologique et solidaire à la question n° 00940 de Jean Louis Masson du 3 (...)