Se prévalant de la qualité d'auteur d'un film amateur mettant en scène Tony Parker, encore enfant, jouant au basket avec ses frères et sa mère, Mme D. reproche à Tony Parker et à son père d'avoir remis à une chaîne de télévision une copie de ce film à des fins de diffusion. N'obtenant pas de réponse aux courriers et différents mails adressés à la famille Parker, celle-ci assigne Tony Parker et son père en contrefaçon de droits d'auteurs devant le tribunal de grande instance de Paris. Tony Parker et son père reprochent, à leur tour, à Mme D. d'avoir porté atteinte à l'image de Tony Parker.
La famille Parker soutient notamment que Mme D. ne démontre pas être l'auteur du film. Le TGI de Paris, dans un jugement du 4 juin 2010, abonde dans ce sens et considère que "le visionnage du film permet de voir que les enfants improvisent en fonction du match et qu'aucune directive ne leur est donnée sur le terrain, que ce film ne comporte aucun travail d'assemblage d'images, de choix de composition ou de cadrage et que l'auteur s'est contenté de filmer cette action, limitant son rôle à une intervention technique." Ainsi, à défaut d'établir en quoi ce film porte l'empreinte de sa personnalité, Mme D. ne peut en revendiquer la qualité d'auteur, selon le TGI de Paris. Ainsi, Mme D. est irrecevable à agir en contrefaçon de droit auteur à l'encontre de Tony Parker et de son père.
En ce qui concerne l'atteinte au droit à l'image de Tony Parker, le TGI de Paris, relève que "il apparaît au visionnage du film que la mère de Tony Parker était présente au moment des faits et que tant les enfants que celle-ci non seulement étaient informés du fait qu'ils étaient filmés mais accepter de participer à l'enregistrement de ces images". En conséquence, il en résulte que la mère de Tony Parker, en qualité de représentante légale de son fils mineur, a donné son autorisation à la captation de ces images. Le TGI de Paris, décide, de débouter la famille Parker de leurs demandes de dommages intérêts à ce titre.
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