Thierry Tomasi, Associé, Herbert Smith Freehills

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Le Monde du Droit a interrogé Thierry Tomasi qui vient de rejoindre Herbert Smith Freehills au sein du département Arbitrage International du bureau de Paris.

Pourquoi avez-vous décidé de rejoindre Herbert Smith Freehills ?

Dans un marché de l'arbitrage mondialisé, rejoindre un cabinet international de premier plan me permet d'offrir des solutions globales aux clients et d'avoir un meilleur accès aux places d'arbitrage situées hors d'Europe, dont certaines sont en plein développement, notamment en Asie. À cet égard, Herbert Smith Freehills possède deux atouts primordiaux : d'une part, son fort positionnement sur les pratiques contentieuses, et plus particulièrement l'arbitrage, qui génère d'importantes synergies avec l'ensemble des 26 autres bureaux de la firme; d'autre part, Herbert Smith Freehills Paris  conseille et accompagne de nombreux groupes français ayant une activité internationale, notamment dans le secteur industriel, ce qui est cohérente avec mon activité et celle de mes clients. Le fait que l'équipe en charge des pratiques contentieuses à Paris soit jeune et en pleine croissance, avec l'arrivée récente de l'équipe d'Antoine Juaristi et celle, d'ici la fin 2017, d'Emily Fox en tant qu'Of Counsel, a achevé de me convaincre.

Pouvez-vous nous décrire votre parcours ?

J'ai débuté ma carrière au sein de l'équipe contentieux et arbitrage d'un cabinet international, Denton Wilde Sapte, devenu par la suite Dentons, à Paris et Londres. En mai 2005, j'ai ensuite participé avec l'ensemble de cette équipe à la création du cabinet Sarrau Thomas Couderc, devenu STC Partners, un cabinet français tourné vers le private equity. À mon activité contentieuse, centrée sur litiges de la vie des sociétés (litiges entre actionnaires, responsabilité des dirigeants sociaux, litiges post-acquisition) et le contentieux commercial général, s'est progressivement ajouté l'arbitrage international en matière aéronautique et d'infrastructures, notamment de matériel et d'infrastructures ferroviaires. En janvier 2013, j'ai décidé de me consacrer à l'arbitrage international en participant à la création du cabinet Betto Seraglini en qualité d'associé. Après cinq années d'une formidable aventure aux côtés des associés de Betto Seraglini, j'avais envie de relever de nouveaux défis.

Qui a le plus influencé votre carrière ?

Les clients industriels qui m'ont fait confiance en me confiant des dossiers à fort enjeu. Au-delà de la compréhension de leurs objectifs stratégiques en lien avec les directions juridiques et financières, les ingénieurs qui sont en première ligne sur les projets m'ont transmis leur passion pour des produits qui comptent parmi les fleurons de l'industrie française.

Quel est votre meilleur souvenir dans votre carrière ?

Mes meilleur souvenirs, à la fois en tant que conseil qu'en tant qu'arbitre sont presque tous liés à l'audience. C'est souvent au cours de l'audience, au détour de l'audition ou du contre interrogatoire d'un témoin ou d'un expert, qu'apparaît la vérité d'un dossier.

Quels sont vos domaines de compétences ?

L'arbitrage international portant sur des produits industriels technologiquement complexes – notamment dans les secteurs aéronautique (civile et militaire) et ferroviaire -  ou d'infrastructures, ainsi que le contentieux para-arbitral (recours en annulation, en révision et exécution des sentences arbitrales). Les dossiers sur lesquels j'interviens ont souvent un lien avec l'Afrique ou le Brésil.

Quelles sont, selon vous, les actualités marquantes de ces dernières semaines dans ces secteurs d'activité ?

La décision des anciens actionnaires de la compagnie pétrolière Ioukos de mettre un terme aux procédures d'exécution engagées en France sur des avoirs russes à la suite de la sentence arbitrale obtenue à l'encontre de la Russie, car ces procédures n'étaient plus viables sur un plan économique. Cette décision illustre la difficulté de faire exécuter les sentences arbitrales obtenues contre certains États, y compris lorsqu'il s'agit d'États solvables.

Quels sont vos objectifs pour le cabinet ? 

Mon objectif est de contribuer au développement de la pratique d'arbitrage du cabinet à Paris, en créant des synergies à la fois avec les autres bureaux d'Herbert Smith Freehills et avec les autres départements du cabinet à Paris. L'offre de services aux grands clients industriels français, ainsi que le positionnement du cabinet sur les zones Afrique et Amérique latine sont au cœur de ces synergies.

Propos recueillis par Arnaud Dumourier (@adumourier)


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