Dans un arrêt du 18 février 2009, la cour d'appel de Paris l'a déclaré coupable de ce chef, relevant que M. X. avait profité, en connaissance de cause, d'un avantage financier le plaçant nécessairement dans une situation susceptible d'altérer son indépendance à l'égard de la société qu'il avait pour mission de contrôler.
La Cour de cassation casse l’arrêt le 16 juin 2010, au visa de l'article 593 du code de procédure pénale, ensemble l'article L. 820-6 du code de commerce. La Haute juridiction judiciaire estime que la cour d'appel n'a pas justifié sa décision en se prononçant ainsi, "alors que le fait, pour un commissaire aux comptes, de prendre, recevoir ou conserver un intérêt auprès d'une personne qui est contrôlée par celle dont il est chargé de certifier les comptes n'est constitutif d'une incompatibilité légale, au sens de l'article L. 820-6 du code de commerce, que dans les conditions prévues à l'article L. 822-11, I, du même code".
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Références
- Cour de cassation, chambre criminelle, 16 juin 2010 (pourvoi n° 09-81.813) - cassation de cour d'appel de Paris, 18 février 2009 (renvoi devant la cour d'appel de Paris, autrement composée) - Cliquer ici
- Code de procédure pénale, article 593 - Cliquer ici
- Code de commerce, article L. 820-6 - Cliquer ici
- Code de commerce, article L. 822-11 - Cliquer ici