Si des propos imputant une infraction à une personne contre laquelle une plainte a été classée sans suite ne peuvent plus être attaqués sur le fondement du droit au respect de la présomption d'innocence, ils sont néanmoins susceptibles de caractériser une diffamation.
Un homme, metteur en scène et directeur de théâtre, a été placé en garde à vue à la suite d'une plainte pour des faits de viol qui auraient été commis sept ans auparavant. Cette plainte a fait l'objet d'un classement sans suite au motif que l'infraction était insuffisamment caractérisée. Quelques mois plus tard, un critique de théâtre a mis en ligne sur son blog ainsi que sur son compte Facebook, un article intitulé "#Metoo, le théâtre français aussi", dans lequel il évoquait des agressions sexuelles de la part notamment du (...)