Pascal Lagoutte, managing partner de Capstan nous présente Ius Laboris, alliance mondiale de cabinets d'avocats spécialisés en droit social.
Quels étaient les objectifs à la création du réseau Ius Laboris ?
L’objectif de la création de Ius Laboris était d'abord de nous permettre de saisir la dimension globale de l'organisation des entreprises.
En effet, en tant qu’experts en droit social au plan national, nous devions prendre en compte la dimension internationale de nos clients. Très vite, Ius Laboris s'est imposé comme une évidence ; fédérer autour d'un même objectif des cabinets plutôt de niche, reconnus comme des experts de leur marché, pour être certain d'offrir partout en Europe puis dans le monde une réponse adaptée.
Ius Laboris est donc d'abord une réponse à la mondialisation de l’organisation des entreprises, une réponse de qualité offerte dans un ensemble organisé par des cabinets experts et leaders de leur marché.
Quels en sont les enjeux aujourd’hui ?
L’organisation globalisée de l'économie et des entreprises impose aux prestataires juridiques d'apporter une réponse qui prend en compte ces nouveaux horizons. Pour rester un acteur crédible du marché du conseil, nous devons prendre en compte cette dimension globale des entreprises qui est une source permanente d’enrichissement de notre situation y compris pour le marché national. Le nombre des questions qui se posent aujourd'hui au plan mondial (l’égalité professionnelle, la protection de la santé et de la sécurité) s'enracinent dans des normes internationales. L'expérience acquise par nos partenaires sur bon nombre de ces questions, qui aujourd'hui traversent l'organisation du travail des entreprises françaises, est une aide précieuse.
Pouvez vous nous préciser les modalités de collaboration entre cabinets, les modalités d’intervention sur les dossiers transnationaux ?
Les modalités de collaboration entre les cabinets de Ius Laboris en font bien plus qu'un réseau, il s’agit d’une alliance dont les membres partagent plus que des référencements de clients : ils développent un savoir-faire commun dans le traitement des dossiers internationaux. Aujourd'hui, si nous conservons la préoccupation d'adresser nos clients aux meilleurs praticiens qu’ils puissent trouver dans d'autres pays que le nôtre, nous avons souhaité développer un service réellement global en élaborant un savoir-faire véritablement international qui passe par la création d'équipes composées d'avocats de plusieurs pays réfléchissant au développement d'une pratique globale et dotés d’une capacité à intervenir en commun de façon coordonnée pour nos clients. Ainsi, nos modalités d'intervention sur les dossiers internationaux sont doubles : intervenir sur les questions ponctuelles posées par un client d'un des cabinets membres de l'alliance et proposer une offre globale à la faveur d'une question touchant plusieurs pays. Nous proposons ainsi à nos clients un service intégré leur permettant de recevoir une réponse coordonnée pour une question intéressant plusieurs pays et de ne recevoir qu’une seule facture.
En quoi l’alliance est un atout pour Capstan sur le marché ? L’alliance va-t-elle aller vers une plus grande intégration de ses membres ?
Pour nos clients, utiliser les ressources de Ius Laboris, c’est faire intervenir plusieurs cabinets de différents pays et n’avoir qu'un seul interlocuteur tout en étant certains d'avoir les meilleurs spécialistes dans chacun des pays concernés par sa question.
L'alliance est donc un atout pour Capstan aujourd'hui. Dans une économie globalisée, même le meilleur leader, même les meilleurs experts, qui limiteraient leur expertise à un seul pays auraient des difficultés à s'imposer et à conserver une place de leader.
L'intégration des cabinets membres de l'alliance est en marche depuis plusieurs années. Ira-t-elle jusqu'à une fusion totale des marques ? Difficile à dire, même si les pays d'Europe continentale ont déjà adopté une même identité visuelle : Ius Laboris suivi du nom du pays accompagné du nom du Cabinet. Pour ma part je pense que c’est nécessaire et que les mêmes raisons qui ont poussé la création de Ius Laboris nous amèneront à évoluer dans le sens d'une intégration encore plus forte.
Propos recueillis par Arnaud DUMOURIER