Le Défenseur des droits et l’Organisation internationale du travail (OIT) ont présenté une enquête sur les discriminations à l'embauche.
Le Défenseur des droits Dominique Baudis a présenté lundi 7 octobre 2013 une enquête IFOP réalisée avec l’Organisation internationale du travail (OIT) sur les discriminations à l'embauche et a fait signer un engagement collectif par les intermédiaires de l'emploi.
Cette enquête, intitulée "Perception des discriminations par les demandeurs d’emploi", montre un niveau de perception très élevé des discriminations à l’embauche par l’ensemble de la population : 87% des demandeurs d’emploi interrogés dans la France entière considèrent qu’elles sont fréquentes au moment d’accéder à un emploi. Les seniors, les habitants de la région parisienne, les sans-diplômes et les chômeurs de longue durée sont ceux qui se sentent le plus exposés.
La crise est perçue comme un facteur augmentant le risque de discriminations à l'embauche par 84 % de l'échantillon des demandeurs d'emploi dans la France entière.
Trois critères sont jugés comme des obstacles à l'embauche pour environ 9 personnes sur 10 : être enceinte, être âgé de plus de 55 ans et être obèse. Le handicap fait également partie des critères les plus susceptible d'exposer aux discriminations à l'embauche.
L'étude révèle un décalage significatif sur les critères liés aux origines et à la couleur de peau entre les demandeurs d'emploi de la France entière et ceux vivant en ZUS. Ces derniers estiment dans des proportions bien moins importantes par rapport aux demandeurs d'emploi de la France que les critères liés aux origines et à la couleur de peau (origine ou nationalité étrangère, nom à consonance étrangère, être une personne de couleur) sont des inconvénients. Pour les interrogés, c'est au moment de l'embauche, et non pas durant le déroulement de la carrière, que l'origine est la plus pénalisante.
Sur le critère de l'origine, le fait d'être originaire des DOM-TOM est moins perçu comme un obstacle potentiel pour être embauché, que les autres origines possibles.
La perception d'un (...)
