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Révocation d’un agent qui a eu un accident dans un état d'ébriété avec un véhicule de service

La révocation d’un fonctionnaire pour avoir utilisé un véhicule de service sans autorisation, en dehors des heures de service, dans un état alcoolique et ayant provoqué un accident qui a détruit le véhicule, est une sanction disciplinaire justifiée et proportionnée aux faits litigieux.

Un adjoint technique de première classe a été révoqué pour avoir utilisé un véhicule de service en dehors des heures de service, sans autorisation et qui, malgré les instructions de sa hiérarchie, a conduit ce véhicule dans un état alcoolique et à une vitesse excessive, provoquant un accident qui a détruit entièrement le véhicule.

Un jugement du tribunal administratif de Nice a rejeté sa demande tendant à l’annulation de cette décision.

Dans un arrêt du 13 avril 2018, la cour administrative d’appel de Marseille a relevé que ces faits avaient été sanctionnés par une ordonnance pénale du tribunal de grande instance de Nice en date, qui a condamné l'intéressé à deux amendes, à l'obligation d'accomplir un stage de sensibilisation à la sécurité routière et à une suspension du permis de conduire pour une durée de huit mois.
Ainsi, la décision contestée expose les griefs retenus à l'encontre de l’agent de manière suffisamment circonstanciée pour le mettre à même de déterminer les faits que l'autorité disciplinaire entendait lui reprocher. Celui-ci n’est donc pas fondé à soutenir que la décision en cause serait insuffisamment motivée.

La cour administrative d’appel ajoute que les faits reprochés à l'intéressé révèlent un manquement grave à ses obligations professionnelles. En effet, à la suite de faits antérieurs similaires, il avait été alerté à plusieurs reprises par l'administration sur le caractère fautif de ses agissements, notamment dans ses fiches de notation. Ces fautes sont donc de nature à justifier une sanction disciplinaire. Le président du conseil général n'a donc pas, en prononçant une mesure de révocation à titre disciplinaire, entaché sa décision d'une erreur d'appréciation au regard des motifs de la sanction.
Le moyen selon lequel la sanction serait disproportionnée aux faits litigieux doit être écarté.

© LegalNews 2018

Références

- Cour administrative d’appel de Marseille, 7ème chambre (...)

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