En octobre 2009, après une succession de suicides survenus à France Télécom, Jean-François Copé, président du groupe UMP à l’Assemblée nationale, a lancé une commission de réflexion sur la souffrance au travail, réunissant des députés (UMP et Nouveau Centre) et des personnalités qualifiées. Le quotidien "La Croix" publie en exclusivité les conclusions de cette commission qui seront présentées le 16 décembre 2009. Le rapport pointe tout d'abord les méthodes managériales en proposant que les managers apprennent à gérer des équipes, à écouter et à repérer les troubles psychosociaux via une formation certifiante. Il préconise par ailleurs une revalorisation du Comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT), qui serait obligatoirement composée de membres ayant été formés à la médecine du travail. Ainsi, il ne s’agirait plus seulement d’un organisme consultatif, mais participatif, chargé d’élaborer avec le médecin du travail les recommandations à destination des entreprises. Enfin, la commission envisage une totale réorganisation de la médecine du travail en coupant le lien entre le médecin du travail et l’entreprise. Le médecin ne soit plus rémunéré par les entreprises mais par un fonds que celles-ci abonderaient et qui serait géré par les agences régionales de santé. L’activité du médecin du travail serait recentrée sur la prévention et son rôle revalorisé. La commission souhaite aussi l’instauration de trois visites médicales obligatoires : une visite d’aptitude à l’entrée dans l’entreprise, une visite de suivi à mi-carrière et un bilan en fin de carrière, avec droit à un suivi post-professionnel le cas échéant.© LegalNews 2017 - Pascale BretonAbonné(e) à Legalnews ? Accédez directement à tous les compléments
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