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Divorce : quand madame reproche à monsieur son oisiveté…

Elle lui reproche son oisiveté. Il justifie son absence d'activité en raison des considérations du marché du travail. Le juge ne relève pas de manquement aux obligations du mariage grave ou renouvelé et prononce le divorce pour altération définitive du lien conjugal.

Mme Y. a saisi le juge pour voir prononcer le divorce aux torts exclusifs de son conjoint.
Elle reproche à son époux une attitude oisive, celui-ci se complaisant dans une inactivité chronique alors même qu'il pouvait exercer sa profession d'ébénisterie, s'abstenant ainsi de contribuer aux charges du mariage.
Elle constate que cette inactivité professionnelle n'a pas été de pair avec une attention au bien-être des enfants.
Elle rappelle qu'en tant qu'anesthésiste en centre hospitalier, elle est soumise à des contraintes horaires certaines et des gardes, alors que son conjoint, après une période de congé parental, n'a jamais recherché d'emploi.
Elle indique que son époux "se complaisait dans le domicile conjugal sans bourse déliée", ou encore qu'il n'avait "ni développé son activité d'ébénisterie ni engagé de reconversion professionnelle".
Elle invoque par ailleurs une dérive de comportement de son époux qui aurait développé une jalousie maladive à son endroit, au point de la plonger dans une grande fatigue physique et nerveuse. Elle communique des certificats médicaux attestant de sa perte de poids et de sa fragilité en lien, selon ses dires, avec ses déboires conjugaux.

M. X., quant à lui, dit avoir tenu son rôle d'époux et de père durant les vingt ans de vie commune, avec une implication dans la rénovation du domicile conjugal corroborée par de nombreuses attestations et des clichés photographiques.
Il précise que la décision d'un congé parental résulte d'un choix commun, au regard du coût des frais de garde des enfants, et verse des attestations qui le confirment.
Il convient avoir peiné à trouver une activité rémunératrice lorsque les enfants ont été en âge scolaire mais considère que cela ne saurait constituer un manquement aux obligations du mariage dans le contexte économique actuel.
Il est acquis que M. X. a été en congé parental pendant trois ans, hypothèse rendue possible par la rémunération confortable de Mme Y., en corrélation avec une activité professionnelle (...)

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