Joël Grangé et Laurence Krief : « Nous avons besoin d’un Ordre représentatif, efficace et crédible »

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Le Monde du Droit a interrogé Joël Grangé et Laurence Krief, candidats à l’élection au conseil de l'Ordre des avocats de Paris. 14 nouveaux membres du conseil de l’Ordre pour un mandat de 2019 à 2021, par binômes paritaires, une femme, un homme seront élus à l'issue des élections des 4 et 6 décembre 2018.

Pourquoi vous présentez-vous ?

Nous avons besoin d’un Ordre représentatif, efficace et crédible. Nombreux sont ceux qui critiquent l’Ordre, qui le jugent pas assez proche des confrères et pas toujours efficace. Pour nous, on ne peut pas critiquer sans proposer aux confrères de s’engager.

Quels sont les principaux axes de votre programme ?

Soyons concrets : ce ne sont pas les membres du Conseil de l’Ordre mais le Bâtonnier qui dirige l’Ordre. Ce n’est pas le barreau de Paris qui doit représenter la Profession mais le Conseil National des Barreaux. Le mandat de membre du Conseil de l’Ordre consiste d’abord à traiter les litiges déontologiques et disciplinaires. Bien sûr, le barreau de Paris est le plus grand et sa position a de l’importance mais pour être efficace, il faut savoir se concentrer sur ses missions principales. Nous avons par ailleurs quelques sujets qui nous tiennent à cœur :
• l’accueil des jeunes avocats avec une formation initiale et continue qui forge une culture d’avocat, qui réponde aux besoins des cabinets, et qui encourage les initiatives en particulier dans le domaine numérique ;
• la défense du périmètre du droit et du caractère indépendant de la Profession et notamment de son statut social ;
• la solidarité entre confrères par un accompagnement humain et par la création d’outils mutualisés favorisant l’exercice professionnel de structures individuelles (ex : locaux et accueil partagés) ;
• la promotion de la parité et de la diversité dans nos cabinets en privilégiant une approche concrète ;
• le respect des droits de la défense et des libertés individuelles qui demeure un combat de tous les jours, en particulier dans notre nouveau tribunal et à l’heure des visio-conférences.

Quels sont les dysfonctionnements à l’Ordre ?

L’Ordre ne fonctionne pas si mal. L’Ordre a gagné en transparence et en dynamisme. Il peut continuer à s’améliorer en efficacité et en proximité. A cet égard, c’est aussi à chaque confrère de s’y intéresser, pas seulement lorsqu'il rencontre des difficultés.

Que proposez-vous comme solution(s) ?

Nous n’avons pas de recette magique mais il est certain que ce qui était possible avec un Ordre de quelques centaines de confrères ne l’est plus dans un barreau de presque 30.000 avocats. La communication digitale et la qualité du site nous paraissent à cet égard essentielles. Il faut aussi donner envie aux confrères de se rapprocher de l’Ordre en agissant toujours avec plus d’humilité et d’humanité.

Qu’avez-vous de plus que les autres candidats ?

N’attendez pas de notre part une critique des autres candidats. Nous sommes des avocats de terrain, « vierges » de tout mandat de représentation ; nous croyons que nos parcours, l’un en cabinet d’affaires structuré et l’autre exerçant à titre individuel au sein d’une structure de co-working, illustrent une diversité de parcours qui se complète pour bien représenter une Profession unique.

Propos recueillis par Arnaud Dumourier (@adumourier)


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