Le rapport annuel 2022 de la Cour des comptes cible le fonctionnement des acteurs publics face à la crise sanitaire. La Cour note une réactivité certaine de leur part mais relève des fragilités structurelles accentuées.
Le 16 février 2022, la Cour des comptes a publié son rapport public annuel 2022.
Ce rapport se penche sur le fonctionnement des administrations publiques lors de la crise sanitaire et se concentre sur les enseignements à tirer de cette crise inédite et de ses conséquences budgétaires, financières, économiques et sociales.
Le rapport est composé de trois parties.
La première partie s'intéresse aux mesures prises pour satisfaire les besoins vitaux de la population et venir en aide à des publics vulnérables ou fragilisés par la crise.
La deuxième partie analyse l'adaptation à la crise de certaines administrations et entreprises publiques pourvoyeuses de services essentiels.
La troisième partie se consacre au soutien apporté à l'activité économique.
En résumé, la Cour des comptes constate qu’alors qu’ils étaient mal préparés à affronter une crise sanitaire de grande ampleur, les acteurs publics ont su prendre rapidement des mesures pour protéger la population et éviter un effondrement économique du pays.
Une anticipation et une meilleure préparation auraient été néanmoins particulièrement utiles pour faire face à une crise brutale et de grande ampleur.
De plus, la nécessité d’agir dans l’urgence, parfois aussi la méconnaissance de la diversité des besoins des publics visés, ont pu conduire dans certains cas à un surcalibrage ou à un ciblage insuffisant des aides attribuées. Elles expliquent également que les précautions nécessaires pour éviter les effets d’aubaine et réduire les risques de fraude aient été insuffisantes.
Les juridictions financières ont formulé plusieurs recommandations pour répondre à ces lacunes.
Enfin, la pandémie a pu, dans certains cas, constituer une opportunité que certains services et organismes publics ont su saisir pour moderniser leur fonctionnement ou simplifier les processus de décision. Ces acquis doivent être pérennisés.
Cependant, les contrôles et enquêtes réalisés par les juridictions financières ont surtout montré que la crise avait révélé ou accentué des fragilités structurelles et mis en lumière l’urgence de (...)