Bâtonnat Paris 2018 : Marie-Aimée Peyron et Basile Ader veulent un Ordre facilitateur, entrepreneur, moderne et protecteur

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Marie-Aimée Peyron & Basile AderCandidats au bâtonnat et au vice-bâtonnat de Paris, Marie-Aimée Peyron et Basile Ader proposent notamment de moderniser le barreau de Paris, garantir l’accès de tous les avocats parisiens aux services de l’Ordre, favoriser le développement des cabinets d’avocats et faire de Paris la place du droit numérique.

Marie-Aimé Peyron, candidate au bâtonnat, est associée au sein du cabinet d’avocats d’affaires Squire Patton Boggs en charge du département contentieux. Depuis sa prestation de serment, elle s’attache à défendre les intérêts de la profession. C’est ainsi qu’elle a été présidente de l'UJA, vice-présidente de la FNUJA, secrétaire du conseil de l'Ordre, vice-présidente du CNB et est actuellement secrétaire du CNB. Pour elle, le moment était venu de briguer le bâtonnat de Paris.

Basile Ader, candidat au vice-bâtonnat aux côtés de Marie-Aimée Peyron, estime qu’"iI est anormal que dans ce barreau, deux femmes seulement aient été à la tête du barreau alors que les femmes sont majoritaires depuis longtemps." Il l’a rencontrée en 1993 alors qu’elle était vice-présidente de l'UJA et lui, douzième secrétaire de la Conférence. Ils ont organisé ensemble lors de la rentrée du barreau une réception des jeunes avocats étrangers. Depuis, ils sont toujours restés en contact. Partageant la même vision de la profession, c’est logiquement qu’ils se présentent ensemble. Avocat depuis 1988, ancien collaborateur d'Henri Leclerc, c'est après son passage au conseil de l'Ordre en 2010/2012, qu'il a la confirmation que la fonction de Bâtonnier est centrale pour la profession, notamment dans cette période où les libertés publiques et individuelles sont menacées.

Garantir les Droits de la défense

"Le secret professionnel n'est pas l'apanage de l'avocat mais un droit du justiciable, de celui qui se confie à l'avocat" explique Basile Ader. Aussi, "nous déposerons des plaintes chaque fois qu’il y aura des violations caractérisées du secret professionnel" afin de garantir ce droit.
Par ailleurs, le tandem propose la création d’un service "SOS droits de la défense", dont la permanence sera assurée par un membre ou un ancien membre du conseil de l’Ordre, pénaliste, qui interviendra en cas de difficultés avec des magistrats ou des services de police judiciaire.

Un ordre facilitateur

Les services de l’Ordre doivent être plus accessibles, selon Marie-Aimée Peyron et Basile Ader. Il doit aider les avocats à tous les étapes de leur vie professionnelle (installation, choix de la structure d’exercice, communication…)

Faire de Paris la place du droit numérique

Alors que la profession d’avocat a vu l’apparition de nouvelles plateformes qui ont pénétré le marché du droit, les candidats veulent accompagner les avocats parisiens en facilitant l’accès aux nouveaux outils, en finançant les initiatives les plus innovantes et en adaptant la déontologie afin de faire du barreau de Paris la place du droit numérique.
S’agissant des legaltechs, "nous encouragerons les legaltechs à partir du moment où les avocats sont majoritaires au sein de ces legaltechs", précise Marie-Aimée Peyron
En outre, les deux candidats veulent créer un Lab EFB dispensant des formations au numérique dès l'école de formation que ce soit en formation initiale ou en formation continue pour les avocats qui veulent se doter d'une plateforme.
De même, ils souhaitent également aider les cabinets d'avocats dans leur communication que ce soit sur les plateformes, sur internet, sur les réseaux sociaux.
Enfin, ils proposent de développer l'incubateur du barreau de Paris pour qu'il devienne force d'innovations et de propositions.

Défense de la collaboration libérale

La collaboration libérale apparaît comme une opportunité tant pour les collaborateurs que pour les cabinets avocats, indique Marie-Aimée Peyron.
L’Ordre doit permettre aux collaborateurs de développer leur clientèle et en même temps aider les cabinets ayant des collaborateurs libéraux (avance par l’Ordre du montant des indemnités des collaborateurs en congé maternité ou paternité, mise en place d’un guichet unique virtuel se chargeant des modalités afférentes aux différents congés…)
Par ailleurs, « tout comportement discriminatoire avéré fera l'objet de poursuites disciplinaires » prévient Marie-Aimée Peyron.

Unifier la profession et favoriser le développement des cabinets

Pour Marie-Aimée Peyron et Basile Ader, un autre enjeu majeur est d’arriver d’unifier la profession pour qu’elle se fasse entendre d’une seule voix. Par conséquent, "le bâtonnier de Paris doit siéger au CNB, qui assume toute sa place" affirme Marie-Aimée Peyron. Les candidats veulent également remettre en place une commission prospective à Paris qui soit force de propositions de textes afin de peser dans les débats.
Ils estiment aussi nécessaire de développer des passerelles avec l'entreprise et les autres professions du droit. "Nous sommes en faveur de la grande profession du droit avec l'avocat en entreprise sous réserves du respect de notre déontologie".

Arnaud Dumourier (@adumourier)


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