I. La participation active de l’Amérique latine dans les débats internationaux sur le climat
L’implication et la participation des pays latino-américains dans le cadre des négociations internationales sur le climat, sont largement confirmées, pouvant citer comme exemple, le Mexique - premier pays latino-américain à avoir communiqué, le 28 mars 2015, sa Contribution Nationale Intentionnelle (INDC pour « Intended National Determinated Contribution ») - avait accueilli la COP16 à Cancún en 2010. Cette COP avait permis de reprendre espoir après la « désillusion » vécue par la communauté internationale lors de la COP de Copenhague en 2009 (7). La COP de Cancún a en effet, permis d’avancer dans les discussions sur des sujets très sensibles comme celui du financement, à travers le Fond Vert ou les mécanismes de projets.
Plus récemment, c’est le Pérou qui avait pris la responsabilité d’accueillir la COP20 à Lima, en décembre dernier, où a été adoptée la « Déclaration de Lima », texte base des négociations en cours en vue de l’accord qui sera débattu à Paris, en décembre prochain.
Investi de la Présidence de la COP20, le Pérou a su représenter les intérêts de l’Amérique latine au cours de ces négociations.
Enfin, le Brésil, septième économie mondiale et « géant de l’Amérique latine », ayant annoncé sa volonté de réduire de 37% ses émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2025 et de 43% d’ici à 2030, joue un rôle moteur dans les débats et une volonté plutôt conciliatrice entre les bloques opposés lors des conférences passées.
A la participation de l’Amérique latine aux négociations internationales sur le climat s’ajoutent de nombreuses initiatives nationales prises par ces Etats.