Observatoire des directions fiscales 2017 : la fonction fiscale sera 2.0 ou ne sera pas

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EY a dévoilé les résultats de sonObservatoire des directions fiscales 2017, confirmant les profonds bouleversements entrainés par de nouvelles exigences réglementaires sur la fonction fiscale. L’enquête a été menée entre septembre 2016 et mars 2017 auprès de 129 managers financiers et fiscaux en France, dont 68% représentent des sociétés cotées.

Une direction fiscale (sur)mobilisée par les nouvelles exigences réglementaires

Stéphane Baller, Associe EY Société d'Avocats, a présenté les résultats de l'Observatoire des directions fiscales 2017. L'enquête révèle que   les directions fiscales observatoiredirectionfiscale2017 tableau1sont sous pression. En effet, 71% des équipes fiscales estiment passer plus de temps qu’il y a 5 ans au respect de la conformité réglementaire, 64% aux projets de transformation pour répondre aux nouvelles exigences des Etats, et 61 % au suivi des contrôles fiscaux, processus dans lesquels les Administrations ont su introduire le digital pour réaliser des économies de traitement. Face à ces évolutions, une réorganisation des équipes et de leur temps de travail s’est avérée nécessaire ces cinq dernières années. 38% des répondants indiquent disposer aujourd’hui d’une équipe de plus de 5 personnes, contre 31% en 2013.

Si les fiscalistes déclarent majoritairement être en cours de déploiement (35%) ou opérationnels (33%) sur la dématérialisation de la gestion de la fiscalité, l’Observatoire démontre que les fonctions fiscales ont agi sous la pression des nouvelles normes réglementaires : ainsi les fichiers d’écritures comptables (48%), la télétransmission (24%) et le Country-by-Country Reporting (12%) sont les projets qui ont le plus impacté leur processus de digitalisation fiscale.

Dans ces circonstances, la digitalisation de la profession est loin d’être achevée : seuls 28% des répondants considèrent la connaissance et la maîtrise des outils
technologiques comme une compétence majeure à développer.

La digitalisation, facteur de sécurisation des processus fiscaux

Néanmoins, la digitalisation offrirait une simplification administrative bienvenue. 
Ainsi, 69% des répondants estiment que la digitalisation des processus fiscaux générerait davantage de sécurité et de conformité, contribuerait à développer plus de sensibilité à la fiscalité au sein de l’entreprise (40%) et permettrait une prise de décision fiscale plus intelligente (32%).

observatoiredirectionfiscale2017 tableau2

En ce qui concerne le fiscaliste de demain, ses compétences clés seront :

- Qualités pédagogiques et de communication pour sensibiliser aux sujets fiscaux (57 %)
- Leadership pour promouvoir les sujets fiscaux auprès de la direction générale (57 %)
- Compétences analytiques pour construire et suivre un tableau de bord fiscal (46 %)
- Capacité de négociation pour gérer les échanges avec l'administration (31 %)
- Connaissance et maîtrise des outils technologiques pour mettre en place un data mining fiscal mondial

observatoiredirectionfiscale2017 tableau3

Arnaud Dumourier (@adumourier)


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