Une réponse ministérielle précise que, certes, l'anglais est une épreuve obligatoire aux concours d'entrée de l'ENA mais que d'autres langues vivantes sont enseignées lors de cette formation.
Le député Marc Le Fur s'interroge sur la réforme du régime des langues aux concours de l'Ecole nationale d'administration (ENA). Une épreuve obligatoire de langue anglaise pour les trois types de concours d'entrée à l'ENA a été instituée, à l'esclusion de toute autre langues vivantes.
Cette réforme revient sur l'article L. 121-3 du code de l'éducation, qui dispose que "la maîtrise de la langue française et la connaissance de deux autres langues font partie des objectifs fondamentaux de l'enseignement". Elle revient également sur un principe européen qui implique que, dans tout recrutement de fonctionnaire, soit exigée la connaissance d'au moins deux langues européennes.
Dans une réponse du 4 août 2015, le ministère de la Décentralisation et de la Fonction publique précise que la maîtrise de l'anglais, devenue la langue de travail européenne et internationale, est nécessaire à la pratique professionnelle des cadres supérieurs de la fonction publique de l'Etat.
Toutefois, les langues étrangères constituant un enjeu essentiel dans le cadre européen, les élèves de l'ENA bénéficient, au cours de leur formation d'une durée de deux ans, d'un apprentissage soutenu et de qualité avec l'obligation de choisir deux langues vivantes, pour un total de 180 heures de cours. Les langues enseignées à l'Ecole sont multiples : anglais, allemand, espagnol, italien, russe, portugais, arabe et chinois.
En outre, en marge des cours obligatoires, l'ENA offre aussi la possibilité aux élèves de travailler en auto-formation grâce à quatre laboratoires multimédia, de disposer de nombreuses ressources documentaires et pédagogiques.
Enfin, la richesse internationale de la population strasbourgeoise vient également compléter ces opportunités d'apprentissage de langues étrangères.