Dans un arrêt rendu le 24 novembre 2010, le Conseil d'Etat rappelle que pour apprécier les garanties professionnelles et financières des candidats et leur aptitude à assurer la continuité du service public et l'égalité des usagers devant le service public, la commission des délégations de service public d’une commune peut s’appuyer sur l’inaptitude qu’un candidat a manifestée dans le cadre d'une précédente délégation, à condition "de prendre également en considération tout autre élément du dossier produit par le candidat".
En l'espèce, l'exploitation de la parcelle de plage confiée à M. A. avait provoqué "d'importants troubles de voisinage et nuisances". En dépit de nombreuses demandes et actions engagées par la collectivité pour les faire cesser, l'exploitant n'y avait pas remédié et avait même "poursuivi l'exploitation de son établissement construit sur le domaine public longtemps après l'expiration de sa délégation". La commission des délégations de service public de la commune était donc fondée à rejeter cette candidature.
La Haute juridiction judiciaire précise que la décision de rejet d'une candidature dans le cadre d'une procédure de passation d'un contrat portant délégation de service public n'entre "dans aucune autre catégorie de décision administrative devant faire l'objet d'une motivation en application de ces dispositions".
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Références
- Conseil d'État, 7ème et 2ème sous-sections réunies, 24 novembre 2010 (requête n° 335703) - Cliquer ici