Paris

13.2°C
Broken Clouds Humidity: 50%
Wind: NNE at 6.17 M/S

Mention d'une marque comme référence nécessaire à une annonce : pas de trouble manifestement illicite

La mention d'une marque dans une annonce en ligne ne caractérise pas un trouble manifestement illicite si cette mention est nécessaire à l'annonce.

La société R. est promoteur immobilier et gestionnaire-exploitant de plus de 250 résidences de services en France pour étudiants, “appart’hôtels” et “seniors”.
Reprochant à la société X. un trouble manifestement illicite, la société R. l'a assignée devant le président du tribunal de grande instance de Nanterre afin que soit ordonnée la suppression immédiate de toutes références aux produits, marques logos, dessins et modèles, films publicitaires, textes et/ou photographies relatives à la société R. et/ou aux programmes immobiliers neufs ou en revente qu’elle commercialise sur ses sites internet.

Le TGI l'a débouté de ses demandes en l’absence de trouble manifestement illicite.

Le 18 juillet 2019, la cour d’appel de Versailles rappelle que le trouble manifestement illicite résulte de "toute perturbation résultant d’un fait qui directement ou indirectement constitue une violation évidente de la règle de droit".

En l’espèce, elle constate deux choses.
Premièrement, la société X., mise en demeure de supprimer les contenus litigieux publiés par voie d’annonces sur ses sites internet, a immédiatement mis fin, à titre conservatoire, à la publication sur ses sites des photographies des résidences ainsi que les annonces relatives aux programmes “neufs” de la société R.
Deuxièmement, en ce qui concerne les programmes ou lots en “revente”, dont les annonces publiées par la société X. font effectivement référence à la marque de la société R., les appelantes ne justifient pas, comme l’a exactement relevé le premier juge, d’un contrat d’exclusivité avec les propriétaires des biens immobiliers concernés.

Il résulte de ces éléments que la seule publication d’annonces de biens en “revente” avec la mention de la marque de la société R., arguée de contrefaçon de marque, de concurrence déloyale et de publicité trompeuse par les sociétés appelantes, ne saurait caractériser, notamment au regard des dispositions de l’article L. 713-6 b) du code de la propriété intellectuelle, le trouble (...)

Cet article est réservé aux abonné(e)s LegalNews
Vous êtes abonné(e) ?
Identifiez-vous
Vous n'êtes pas abonné(e) à LegalNews
Découvrez nos formules d'abonnement
Image

Actualisé quotidiennement, le Monde du Droit est le magazine privilégié des décideurs juridiques. Interviews exclusives, les décryptages des meilleurs spécialistes, toute l’actualité des entreprises, des cabinets et des institutions, ainsi qu’une veille juridique complète dans différentes thématiques du droit. De nombreux services sont également proposés : annuaire des juristes d’affaires, partenariats de rubriques (affichez votre expertise sur Le Monde du Droit), création d’émissions TV diffusées sur 4Change (Interviews, talkshows, chroniques...), valorisation de vos différentes actions (deals, nominations, études, organisations d’événements, publication de contributions, récompenses, création de votre cabinet...)