L’administration fiscale revient sur la procédure de conciliation dont peuvent bénéficier les entreprises en difficulté, et notamment sur le remboursement accéléré des créances de report en arrière des déficits et les abandons de créance à caractère commercial.
Une actualité du 24 février 2021, publiée au Bulletin officiel des Finances publiques-Impôts (BOFiP-Impôts), précise que l'article 19 de la loi n° 2020-1721 du 29 décembre 2020 de finances pour 2021 permet aux entreprises soumises à une procédure de conciliation en raison de leurs difficultés de bénéficier de certains avantages.
L’article 19 permet aux entreprises soumises à une procédure de conciliation ouverte en application de l'article L. 611-4 et suivants du code de commerce de bénéficier du remboursement immédiat des créances de report en arrière des déficits (article 220 quinquies du code général des impôts) qu'elles détiennent sur l'Etat.
Ce dispositif de remboursement immédiat s'applique aux créances de report en arrière de déficits constatées à compter du 1er janvier 2021. L'option pour le report en arrière des déficits s'effectuant dans le délai de dépôt de déclaration, l'extension de la procédure de remboursement anticipé des créances de report en arrière en faveur des entreprises qui font l'objet d'une procédure de conciliation s'applique donc aux reports en arrière des déficits constatés au titre des exercices clos à compter du 1er octobre 2020.
Toutefois, il est admis que les créances constatées antérieurement au 1er janvier 2021 par ces entreprises et non utilisées à cette date peuvent également faire l'objet d'un remboursement immédiat.
L’article 19 étend la possibilité de déduire les abandons de créances à caractère commercial prévue au 8° du 1 de l'article 39 du CGI aux abandons de créances à caractère commercial consentis ou supportés en application d'un accord de conciliation constaté ou homologué dans les conditions prévues à l'article L. 611-8 du code de commerce.
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