Paris

14.9°C
Broken Clouds Humidity: 60%
Wind: N at 3.6 M/S

Divorce : la prestation compensatoire n'exclut pas l'attribution de dommages et intérêts

La rupture d’un mariage, par ses implications extrapatrimoniales et patrimoniales, explique la pluralité des institutions ayant toutes pour objet la réparation du préjudice qui peut en découler. Magdy Habchy, maître de conférence à la Faculté de Droit de Reims, analyse les conséquences de l'arrêt de Cour de cassation du 18 janvier 2012 en matière de cumul de la prestation compensatoire et des dommages et intérêts. 

L’arrêt de la première chambre de la Cour de cassation du 18 janvier 2012 (n° de pourvoi : 11-10959) illustre parfaitement l’utilité de cette pluralité et présente, à ce titre, un intérêt pratique, en ce sens que la Haute juridiction a dû préciser le domaine respectif de chaque institution. 

Les faits sont les suivants : M. X. et Mme Y. se sont mariés le 5 décembre 1998. A la demande de l’épouse un jugement du 11 juin 2009 a prononcé leur divorce, aux torts exclusifs de l’époux, et a condamné ce dernier à verser, à titre de prestation compensatoire, une somme de 50 000 euros.

En revanche, le tribunal a débouté Mme Y. de sa demande de dommages-intérêts fondée sur les articles 266 et 1382 du code civil. Cette décision a été confirmée par l’arrêt d’appel de Douai du 25 novembre 2010.

C’est le pourvoi contre cet arrêt qui a donné l’occasion à la première chambre civile de préciser les domaines respectifs de chaque institution (2.), admettant ainsi  préalablement, mais implicitement, la possibilité de cumul entre ces institutions (1.). 

 

1. La Cour de cassation a pris soin de préciser que la prestation compensatoire n’écarte pas les dommages-intérêts. 

Devant la pluralité d’institutions qui peuvent être invoquées en vue de la réparation des conséquences ou des préjudices résultant de la rupture d’un mariage (la prestation compensatoire et les dommages-intérêts des articles 266 et 1382), on peut s’interroger sur l’option entre ces différentes institutions.

D’un point de vue théorique, on peut hésiter entre deux solutions : affirmer le caractère alternatif de ces institutions, interdisant, par (...)

Cet article est réservé aux abonné(e)s LegalNews
Vous êtes abonné(e) ?
Identifiez-vous
Vous n'êtes pas abonné(e) à LegalNews
Découvrez nos formules d'abonnement
Image

Actualisé quotidiennement, le Monde du Droit est le magazine privilégié des décideurs juridiques. Interviews exclusives, les décryptages des meilleurs spécialistes, toute l’actualité des entreprises, des cabinets et des institutions, ainsi qu’une veille juridique complète dans différentes thématiques du droit. De nombreux services sont également proposés : annuaire des juristes d’affaires, partenariats de rubriques (affichez votre expertise sur Le Monde du Droit), création d’émissions TV diffusées sur 4Change (Interviews, talkshows, chroniques...), valorisation de vos différentes actions (deals, nominations, études, organisations d’événements, publication de contributions, récompenses, création de votre cabinet...)