Malgré la présence d'un vice de construction, les locataires ne sont que partiellement exonérés à la suite d'un incendie dû à leur négligence.
A la suite d’un incendie, les locataires d’un appartement et leur assureur ont assigné en indemnisation leur bailleur et l’assureur de ce dernier. L’assureur du bailleur a ensuite demandé reconventionnellement le remboursement de l’indemnité versée à son assuré.
Dans un arrêt du 26 mars 2018, la cour d’appel d’Orléans a condamné le bailleur et son assureur à payer des indemnités aux locataires.
Elle a retenu que l’incendie était dû à un vice de construction au sens de l’article 1733 du code civil.
Elle a ajouté que les locataires avaient fait preuve de négligence en entreposant des bûches de part et d’autre des parois brûlantes du poêle.
Elle a également constaté que le SDIS n'avait pas entrepris toutes les mesures de vérification nécessaires avant de quitter les lieux.
Elle a ainsi conclu que les locataires étaient partiellement exonérés de leur responsabilité. De ce fait la responsabilité incombait à hauteur d’un tiers à chacun.
La Cour de cassation rejette le pourvoi de l'assureur du bailleur sur ce point, dans un arrêt du 12 septembre 2019, et valide la décision de la cour d’appel d'Orléans.
© LegalNews 2019Références
- Cour de cassation, 3ème chambre civile, 12 septembre 2019 (pourvoi n° 18-18.584 - ECLI:FR:CCASS:2019:C300766) - cassation partielle de cour d’appel d’Orléans, 26 mars 2018 (renvoi devant cour d'appel de Bourges) - Cliquer ici
- Code civil, article 1733 - Cliquer ici
Sources
Office notarial de Baillargues, Immobilia - Droit Immobilier, 17 septembre 2019, "Vice de construction + bûches entreposées près du poêle : le logement est détruit par incendie" - Cliquer ici