Paris

18.7°C
Clear Sky Humidity: 53%
Wind: NNE at 4.17 M/S

Absence d'occupation effective et personnelle du logement par le locataire

La Cour de cassation considère qu'il y a absence d'occupation du logement à usage d'habitation par le locataire, lorsque celui-ci n'occupe pas effectivement et personnellement le logement et laisse à la disposition de tiers.

L'usufruitière d'un appartement l'ayant donné à bail à usage d'habitation à un locataire, lui a interdit de sous-louer, céder ou prêter les locaux, en totalité ou en partie, même temporairement. Malgré cette interdiction, le locataire a autorisé son neveu et sa compagne à y demeurer. Suite au décès de l’usufruitière, l’héritier devenu propriétaire a assigné le locataire et son neveu en résiliation du bail.

Le 18 mars 2014, la cour d'appel de Paris a débouté l’héritier de ses prétentions.
Elle retient que le locataire a attesté avoir hébergé son neveu sa compagne, mais qu'aucun élément n'accrédite l'existence d'une sous-location, supposant le paiement d'un sous-loyer. Elle ajoute que le neveu a déclaré demeurer à titre gratuit dans l'appartement avec son oncle et que même si le locataire réside à l’étranger, celui-ci indique venir régulièrement en France et utiliser le logement comme pied-à-terre. 
Selon la cour d’appel, aucun élément ne démontre une absence totale d'occupation du logement par le locataire même s'il ne l'occupe pas de façon continue. Elle relève enfin que l’héritier a lui-même indiqué dans ses écritures que le neveu n'occupe plus les lieux actuellement et donc qu'il n'établit pas que le locataire a sous-loué ou prêté le logement à son neveu.

Le 14 janvier 2016, la Cour de cassation a cassé l’arrêt de la cour d’appel, au visa des articles 2 et 7 b de la loi du 6 juillet 1989 dans leur rédaction antérieure applicable en l’espèce.
Elle précise qu’en vertu de l’article 2, le titre 1er de la loi du 6 juillet 1989 s'applique aux locaux à usage d'habitation principale. Elle ajoute que selon l’article 7 b de cette loi, le locataire est obligé d'user des locaux loués suivant la destination donnée par le contrat de location.
La Cour de cassation relève que le locataire était domicilié à l’étranger et utilisait le logement comme pied-à-terre, tandis que son neveu avait déclaré y demeurer. Elle décide donc que le (...)

Cet article est réservé aux abonné(e)s LegalNews
Vous êtes abonné(e) ?
Identifiez-vous
Vous n'êtes pas abonné(e) à LegalNews
Découvrez nos formules d'abonnement
Image

Actualisé quotidiennement, le Monde du Droit est le magazine privilégié des décideurs juridiques. Interviews exclusives, les décryptages des meilleurs spécialistes, toute l’actualité des entreprises, des cabinets et des institutions, ainsi qu’une veille juridique complète dans différentes thématiques du droit. De nombreux services sont également proposés : annuaire des juristes d’affaires, partenariats de rubriques (affichez votre expertise sur Le Monde du Droit), création d’émissions TV diffusées sur 4Change (Interviews, talkshows, chroniques...), valorisation de vos différentes actions (deals, nominations, études, organisations d’événements, publication de contributions, récompenses, création de votre cabinet...)