Dans une seconde espèce (n° 08-18.581), la Cour de cassation censure la décision de la cour d’appel d’Amiens qui a retenu que le prêt qui n’est pas consenti par un établissement de crédit étant un contrat réel supposant la remise d’une chose, il incombe à la personne se prétendant créancière d’un somme qu’elle aurait prêtée de rapporter la preuve du versement de celle-ci, nonobstant l’existence d’une reconnaissance de dette. Pour la Haute juridiction judiciaire, la convention n’est pas moins valable quoique la cause n’en soit pas exprimée, de sorte qu’il incombe à ceux qui avaient signé les reconnaissances de dettes et prétendaient, pour contester l’existence de la cause de celles-ci, que les sommes qu’elles mentionnaient ne leur avaient pas été remises, d’apporter la preuve de leurs allégations.
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Références
- Cour de cassation, 1ère chambre civile, 14 janvier 2010, (pourvoi n° 08-13.160) - rejet du pourvoi contre cour d'appel d'Aix-en-Provence, 14 novembre 2007 - Cliquer ici
- Cour de cassation, 1ère chambre civile, 14 janvier 2010, (pourvoi n° 08-18.581) - cassation partielle de cour d'appel d'Amiens, 31 mai 2007 (renvoi devant la cour d'appel d'Amiens, autrement composée) - Cliquer ici