Le Conseil constitutionnel a été saisi le 23 septembre 2011 par le Conseil d'État d'une question prioritaire de constitutionnalité relative à la conformité aux droits et libertés que la Constitution garantit du premier alinéa de l'article L. 613-1, des articles L. 613-4, L. 613-6, L. 613-21 et du paragraphe I de l'article L. 613-23 du code monétaire et financier, dans leur rédaction antérieure à l'ordonnance du 21 janvier 2010 portant fusion des autorités d'agrément et de contrôle de la banque et de l'assurance.
Ces dispositions du code monétaire et financier, qui ne sont plus en vigueur depuis 2010, étaient relatives à la Commission bancaire à laquelle a succédé l'Autorité de contrôle prudentiel. Ces dispositions organisaient la Commission bancaire sans séparer en son sein, d'une part, les fonctions de poursuite des éventuels manquements des établissements de crédit aux dispositions législatives et réglementaires qui les régissent et, d'autre part, les fonctions de jugement des mêmes manquements, qui peuvent faire l'objet de sanctions disciplinaires.
Par une décision rendue le 2 décembre 2011, le Conseil juge que cette confusion des fonctions méconnait le principe d'impartialité des juridictions. Il déclaré donc les dispositions contestées contraires à la Constitution. Cette déclaration d'inconstitutionnalité, qui prend effet à compter de la publication de la décision, peut être invoquée dans les instances non définitivement jugées à cette date.
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- Communiqué de presse du Conseil constitutionnel du 2 décembre 2011 - "Communiqué de presse - 2011-200 QPC" - Cliquer ici
- Décision n° 2011-200 QPC du 2 décembre 2011 - Cliquer ici
- Code monétaire et financier, article L. 613-1 (applicable en l'espèce) - Cliquer ici
- Code monétaire et financier, article L. 613-4 (applicable en l'espèce) - Cliquer ici
- Code monétaire et financier, article L. 613-6 (...)