Une typologie des difficultés pour aider les entreprises
Dans les DOM, les entreprises évoluent dans un contexte particulier : l’économie, très insulaire, est fortement dépendante de la métropole, il existe peu d’industries locales, le chômage est élevé et la fonction publique prépondérante. Le défaut d’information des entreprises ainsi qu’une incivilité fiscale et sociale rendent également cet environnement économique particulier. Enfin, les collectivités locales règlent leurs factures avec du retard, ce qui perturbe l’économie locale.
De plus, 90% des entreprises sont des entreprises de petite taille et la majorité des entreprises de plus de 500 salariés dépendent pour la majorité de la métropole. La plupart de ces petites entreprises sont sous capitalisées, faute de mécanismes de constitution de fonds propres. Elles n’ont pas recours aux services d’experts, notamment l’expert comptable, qui participent à la prévention des difficultés.
Ces entreprises locales sont généralement composées d’un chef d’entreprise, de sa famille et d’un ou deux salariés. Cette dimension familiale ne permet pas d’ailleurs au chef d’entreprise d’anticiper suffisamment les difficultés car elles l’affectent personnellement. De plus, la perception des difficultés est souvent faussée : celles-ci ne se basent que sur une trésorerie suffisante, alors que la rentabilité n’est pas au rendez vous.
Par conséquent, le recours aux procédures collectives est trop tardif, ce qui écarte des solutions comme le mandat ad hoc ou la conciliation car l’entreprise est déjà en cessation des paiements. Et vu la taille des entreprises et le retard avec lequel les difficultés sont décelées, très peu de sauvegardes sont envisageables.
Ces difficultés étant (...)