Une commune, devenue propriétaire de locaux à usage commercial donnés à bail à une société pour l'exploitation d'un fonds de commerce de bar restaurant, a notifié à celle-ci un congé lui déniant le droit au statut des baux commerciaux pour défaut d'exploitation. La société a alors assigné la commune en paiement d'une indemnité d'éviction.
La cour d'appel de Paris, dans un arrêt du 3 mars 2010, a accueilli la demande.
Saisie par la commune, la Haute juridiction judiciaire approuve les juges du fond.
Dans un arrêt du 26 octobre 2011, elle retient que la commune de Chevilly-Larue a, par l'exercice de son droit de préemption, obligé la société à revoir ses plans, redéfinir les travaux envisagés, en conséquence de quoi la société n'a pu reprendre l'exploitation qu'en septembre 2006 après l'achèvement de ces travaux. La société justifie donc d'un motif légitime de non exploitation.
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