Malgré une politique environnementale avancée, les Pays-Bas doivent faire face à de nouveaux défis.
Le 25 novembre 2015, l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) a publié l’Examen environnemental des Pays-Bas.
Cette étude salue la baisse de l’intensité carbone de l’économie néerlandaise, le recul de la pollution atmosphérique et le large recours aux écotaxes.
Il relève également que les Pays-Bas sont l’un des pays de l’OCDE qui affichent le meilleur rendement d’utilisation des matières et que les taux de recyclage et de valorisation énergétique y atteignent des niveaux élevés.
Toutefois, l'étude relève que les combustibles fossiles représentent encore plus de 90 % des approvisionnements totaux en énergie primaire, la cinquième plus forte proportion parmi les 34 pays membres de l’OCDE. Les énergies propres sont en progression, mais les renouvelables, dominés par la biomasse solide et les déchets municipaux, n’entraient toujours que pour 4.2 % environ dans les approvisionnements énergétiques en 2013.
Dans ces conditions, les Pays-Bas n’atteindront vraisemblablement pas les objectifs de production d’énergie d’origine renouvelable et d’efficacité énergétique fixés par le gouvernement dans l’Accord sur l’énergie pour une croissance durable de 2013.
L’Examen formule entre autres les recommandations suivantes :
- intensifier les efforts d’amélioration des politiques climatiques et énergétiques pour faire en sorte que les objectifs soient atteints de la façon la plus efficace et économe possible ;
- reconsidérer le projet d’exonération fiscale du charbon utilisé pour la production d’électricité, compte tenu de ses répercussions sur la pollution atmosphérique locale ;
- faire davantage appel au marché de l’énergie de l’Union européenne pour accroître la part des renouvelables ;
- mettre en place une tarification routière, en la substituant aux taxes sur les véhicules et en réduisant parallèlement les taxes sur les carburants.