Le Conseil d’Etat modifie la décision de la commission des sanctions de l’Agence française de lutte contre le dopage (AFLD) et porte à quatre ans la durée d'interdiction pour Ophélie Claude-Boxberger.
Lors d’un contrôle antidopage en 2019, l’athlète Ophélie Claude-Boxberger a été testée positive à l’érythropoïétine (EPO), une hormone utilisée comme produit dopant dans le sport de haut niveau.
Le collège de l’Agence française de lutte contre le dopage (AFLD) a engagé des poursuites à son encontre.
Pour ce contrôle positif à l'EPO, Ophélie Claude-Boxberger risquait une interdiction de participer à des manifestations sportives et d'exercer certaines fonctions dans le milieu sportif pour une durée de quatre ans.
Cette durée pouvait être abaissée à deux ans en présence de certaines circonstances atténuantes, ou à l’inverse augmentée à huit ans si une autre infraction au code du sport était retenue (par exemple, la falsification ou la tentative de falsification d'un contrôle) avec une sanction financière.
Après avoir entendu la sportive, la commission des sanctions de l'AFLD a jugé que l’interdiction de compétition d’Ophélie Claude-Boxberger devait s’élever à deux ans.
Estimant à l’inverse que l’athlète était coupable de falsification, la présidente de l’agence a saisi le Conseil d'Etat pour contester la décision de la commission et a demandé que la sanction soit portée à huit ans d'interdiction.
Dans un arrêt du 22 mars 2022 (requête n° 450363), le Conseil d'Etat estime que ni la durée réduite à deux ans retenue par la commission des sanctions, ni la durée portée à huit ans demandée par la présidente de l’agence, ne sont justifiées au regard des éléments avancés par les parties.
C’est pourquoi le Conseil d’Etat porte à quatre ans la durée d'interdiction pour Ophélie Claude-Boxberger et modifie la décision de la commission des sanctions de l’AFLD.