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Pas d'amende civile si le meublé de tourisme n'est pas déclaré comme résidence principale

L'amende civile prévue par l'article L. 324-1-1, V, alinéa 2, du code du tourisme est applicable aux seules personnes offrant à la location un meublé de tourisme déclaré comme leur résidence principale.

Dans un arrêt du 7 septembre 2023 (pourvoi n° 22-18.101), la Cour de cassation apporte des précisions relatives à la location d'un meublé de tourisme.

Elle rappelle qu'aux termes de l'article L. 324-1-1, IV, alinéa 1, du code du tourisme, dans les communes ayant mis en oeuvre la procédure d'enregistrement de la déclaration préalable, toute personne qui offre à la location un meublé de tourisme qui est déclaré comme sa résidence principale ne peut le faire au-delà de cent vingt jours au cours d'une même année civile, sauf obligation professionnelle, raison de santé ou cas de force majeure.

Aux termes de l'alinéa suivant du même article, la commune peut, jusqu'au 31 décembre de l'année suivant celle au cours de laquelle un meublé de tourisme a été mis en location, demander au loueur de lui transmettre le nombre de jours au cours desquels ce meublé a été loué. Le loueur transmet ces informations dans un délai d'un mois, en rappelant l'adresse du meublé et son numéro de déclaration.

Toute personne qui ne se conforme pas à ces obligations est passible d'une amende civile. Or, celle-ci constituant une sanction ayant le caractère d'une punition, son champ d'application est, en vertu du principe de légalité des délits et des peines, d'interprétation stricte.

Il en résulte que l'amende civile prévue par l'article L. 324-1-1, V, alinéa 2, est applicable aux seules personnes offrant à la location un meublé de tourisme déclaré comme leur résidence principale, qui omettent de transmettre à la commune l'ayant demandé depuis plus d'un mois, l'information relative au nombre de jours de l'année précédant la demande, au cours desquels ce meublé a été loué.

Ayant constaté, en l'espèce, que le logement mis en location par Mme V. ne constituait pas sa résidence principale, la cour d'appel de Paris en a exactement déduit que les dispositions de l'article L. 324-1-1, IV, du code du tourisme ne lui étaient pas applicables.

© LegalNews 2023 (...)
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