Dans un jugement du 30 octobre 2009, le tribunal de grande instance de Paris a estimé qu'un journaliste qui se bornait à reproduire les propos de la personne qu'il a interviewée peut bénéficier de la bonne foi sans avoir à se justifier. Il a précisé qu'exiger d'un journaliste qu'il se distancie du contenu d'une citation qui pourrait porter atteinte à l'honneur d'un tiers ne se concilie pas avec le rôle de la presse d'informer sur des faits ou des opinions et des idées qui ont cours à un moment donné. Le tribunal a également dit que sanctionner un journaliste pour avoir aidé à la diffusion de déclarations émanant d'un tiers entraverait la contribution de la presse aux débats d'intérêt général et ne saurait se concevoir sans raison particulièrement sérieuse.
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Références
- Tribunal de grande instance de Paris, 17ème chambre, 30 octobre 2009, ministère public c/ Jeambar, Lebard et OtteiheimerSources
Légipresse, 2009, n° 267, décembre, Actualité, § 267-04, p. 179Mots-clés
Droit des médias - Droit de la presse - Liberté d'expression - Journaliste - Interview - Reproduction des propos recueillis - Reproduction des propos de l'interviewé - Bonne foi - Diffamation (...)Cet article est réservé aux abonné(e)s LegalNews