À l’occasion de la Journée internationale des droits de l’enfants, le Défenseur des droits a remis un rapport consacré aux relations des enfants aux écrans et formule dix propositions pour leur rendre le monde numérique plus sûr.
Le rapport constate que les enfants utilisent un écran numérique et participent aux réseaux sociaux à un âge de plus en plus précoce. Parallèlement, la multiplication des modes d’accès à internet a rendu les réglementations et protections existantes obsolètes et les possibilités quasi-illimités de communication et d’interconnexion qu’offre internet ont modifié les frontières et l’exposition de la vie privée. Enfin, si l’accès au numérique constitue bien une ouverture irremplaçable vers le monde, aucune étude n’a jusqu’à présent été menée concernant les effets de l’usage précoce des écrans numériques sur le développement du bébé ou sur la manière d’apprendre des écoliers.
Face à ce constat, le rapport préconise :
- d'instaurer une co-régulation des politiques du numérique en direction des enfants sur les différents supports (télévision, internet, cinéma, jeux vidéo, etc.) ;
- de compléter le règlement européen en préparation, qui prévoit la mise en oeuvre d’un droit à l’oubli numérique (effacement et cessation de la diffusion de certaines données), par un "droit au déréférencement" (suppression du référencement par les moteurs de recherche des données concernées) ;
- de rendre visibles sur tous les sites les modalités de signalement des contenus illicites et des contenus ou comportements inappropriés ;
- de développer une politique de recherche concernant les usages, les effets et les conséquences de la généralisation du numérique pour les enfants.