Le Monde du Droit a interrogé Jean-Claude Najar qui vient de rejoindre Lazareff Le Bars en tant qu'associé.
Pourquoi avez-vous décidé de rejoindre Lazareff Le Bars ?
Je souhaitais revenir vers une boutique d’arbitrage pour éviter les conflits d’intérêt étant donné mon activité croissante comme arbitre. Lazareff Le Bars est un cabinet qui s’est forgé une excellente réputation en arbitrage international et qui connaît un développement important à l’international et en Afrique. Je suis très enthousiaste à l’idée de mettre en œuvre mes compétences en tant qu’expert en arbitrage au sein d’une telle structure
Pouvez-vous nous décrire votre parcours ?
J’ai commencé ma carrière en arbitrage international chez Coudert Frères. J’ai rejoint General Electric en tant que Directeur juridique adjoint EMEA de GE Medical Systems en 1989, pour occuper ensuite les fonctions de Directeur juridique EMEA, de Directeur juridique groupe de GE Oil & Gas, de Senior Counsel et Directeur de la Compliance de GE Capital EMEA, et enfin de Senior Counsel Europe et Directeur juridique France. J’ai rejoint la law firm Curtis, Mallet-Prevost, Colt & Mosle comme International Counsel à Paris en 2013, pour pratiquer l’arbitrage international, le pré-contentieux, et la compliance.
Qui a le plus influencé votre carrière ?
Le CEO de GE Medical Systems EMEA Larry Johnston sa manière participative de travailler avec le Juridique.
Quel est votre meilleur souvenir dans votre carrière ?
C’est la période pendant laquelle j’ai été Directeur juridique EMEA de GE Medical Systems. Nous avons transformé le business d’une entité qui perdait de l’argent en un groupe ayant une dynamique performante et profitable, et qui a constitué le socle de la croissance de GE Healthcare qui est aujourd’hui une des divisions les plus importantes de GE.
Quels sont vos domaines de compétences ?
L’arbitrage commercial international, la négociation de contrats internationaux, et la compliance. J’y apporte ma connaissance du fonctionnement de l’entreprise et de ses besoins acquise pendant mes vingt-quatre années de juriste d’entreprise.
Quelles sont, selon vous, les actualités marquantes de ces dernières semaines dans ces secteurs d'activité ?
Le débat autour de l’insertion d’une clause d’arbitrage (ISDS) dans le traité transatlantique TTIP entre les Etats-Unis et l’Europe (TTIP). La réforme du droit des contrats. En compliance, les initiatives visant à protéger les lanceurs d’alerte et à renforcer la lutte contre la corruption.
Qui conseillez-vous ?
Le cabinet Lazareff Le Bars conseille des sociétés, des Etats et des entités public-privé. Les sociétés qui lui font confiance sont à la fois de grands opérateurs du commerce international, des groupes européens cotés et non cotés, comme des sociétés familiales ou des entités financières de gestion de projets. L’expertise du cabinet est notamment reconnue pour sa grande compréhension des problématiques opérationnelles de ses clients, la proximité de ses équipes, leur forte réactivité et leur esprit tourné vers la recherche de solutions négociées. La pratique internationale a permis également aux professionnels du cabinet de développer une expertise spécifique dans les négociations exigeant un très haut niveau de confidentialité, notamment les affaires impliquant des Etats ou des entités étatiques. C’est ainsi que l’année dernière le cabinet a pu résoudre le conflit de la seconde plus importante mine d’or d’Afrique au Mali en permettant que les opérateurs publics et privés se parlent pour relancer la concession. En tant que cabinet international basé à Paris, l’équipe intervient sur des territoires très diversifiés, allant des zones traditionnelles de déploiement de l’arbitrage international jusqu’aux économies émergentes. Le cabinet conseille le groupe Orange dans un arbitrage CIRDI contre la Jordanie.
Le cabinet conseille aussi de grands groupes multinationaux notamment dans le secteur des télécoms, dans la cadre de la négociation de leurs licences FRAND de brevets essentiels et des litiges y afférents.
Enfin, je suis actuellement arbitre et président de tribunal arbitral dans plusieurs procédures sous l’égide de la ICC, de la LCIA, et au DIAC.
Quels sont vos objectifs pour ce cabinet ?
Le cabinet Lazareff Le Bars connaît un essor important sept ans après sa création et jouit d’une réputation croissante comme une des boutiques d’arbitrage du paysage français. Il possède également une expérience de niche dans le domaine de la propriété intellectuelle. Je le rejoins à un moment important de son existence. Je voudrais contribuer à sa croissance en y apportant mon expérience de conseil et d’arbitre, et mon vécu de juriste d’entreprise de près d’un quart de siècle qui permet d’accompagner les entreprises en pleine connaissance de leurs besoins et de leur manière de travailler.
Propos recueillis par Arnaud Dumourier (@adumourier)
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