Le Monde du Droit a interrogé Neil Robertson qui vient de rejoindre Bignon Lebray en tant qu'associé.
Pourquoi avez-vous décidé de rejoindre Bignon Lebray?
Je voulais rejoindre un cabinet offrant une gamme complète de compétences en droit des affaires, et travailler aussi avec une marque reconnue. Le fait que BL possède également des bureaux à Lille, Lyon, Aix-Marseille et Shanghai - en plus de Paris - était très attrayant.
Enfin, BL a une politique claire en termes d’expansion et de développement, que je trouve très excitante. J'ai rejoint le cabinet afin d'aider en particulier les aspects internationaux de ce développement.
Pouvez-vous nous décrire votre parcours ?
En un mot, « International »! Je suis né et j’ai grandi au Kenya, je suis allé à l'école en Ecosse (je suis écossais!) et puis j’ai fait mes études de droit en Angleterre (Université de Durham, puis au College of Law de Guildford). J'ai ensuite travaillé pendant 5 ans chez Ashurst dans la City de Londres, où j’ai été admis en tant que « Solicitor ». En 1990, je suis venu à Paris pour rejoindre Coudert Frères. J'ai été admis au Barreau de Paris en tant qu'avocat en 1992. J’ai contribué à la création d’un nouveau cabinet appelé SDMC en 1994, qui est devenu CBR & Associés par la suite. Je fus « managing partner » de CBR pendant 5 ans à partir de 2004
Qui a le plus influencé votre carrière ?
Andrew Soundy, associé senior chez Ashurst à Londres lorsque j’y exerçais. Nicolas Sokolow, en charge du département M&A de Coudert Frères à Paris. Et, l'homme d'affaires qui m'a beaucoup impressionné par son intelligence et son éthique du travail, Serge Weinberg.
Quel est votre meilleur souvenir dans votre carrière ?
Pas facile d’en choisir un seul uniquement! J'ai aimé prendre l’hélicoptère avec un client pour clore l'acquisition d'un club de football en Angleterre. J'ai aussi eu beaucoup de plaisir à effectuer l'achat et la revente d’entreprises pour divers clients dans le secteur des vins et spiritueux (pour les marques telles que Chateau Latour, Beefeater Gin, Hine Cognac, Cruzan Rum, Belvedere, ChateauOnline, Dugas et Marie Brizard. Les dîners de clôture sont toujours mémorables! Aussi le fait d’avoir eu à négocier divers « Broadcaster Agreements » pour les Coupes du Monde de rugby et de football et, bien sûr, le rachat de CA Brive Rugby club, et la création du Golf de Maisons Laffitte.
Quels sont vos domaines de compétences ?
Droit des affaires. M&A. Droit du sport.
Quelles sont, selon vous, les actualités marquantes de ces dernières semaines dans ces secteurs d'activité ?
La fiscalité, le droit du travail et le droit de la concurrence sont devenues la « queue qui commande la tête du chien » de plus en plus dans le monde des affaires! Tout le monde est à la recherche des moyens de réduire la charge fiscale. Parfois, de manière trop agressive, avec pour résultat le fait que les transactions échouent à la dernière minute (cf. Pfizer). Les gouvernements sont moins enclins à accepter que les multinationales utilisent des montages complexes pour éviter de payer des impôts dans les pays où elles sont particulièrement bien implantées (cf. Google et Starbucks).
La France a besoin de modifier le droit social de toute urgence, et radicalement, si elle veut rester une économie attractive, car de nombreux investisseurs étrangers sont rebutés par les contraintes souvent excessives de ces lois. Le droit de la concurrence est un facteur de frustration qui de nos jours impacte souvent des projets potentiels et ne peut certainement pas être ignoré du monde de l'entreprise. Et, enfin, les lois anti-corruption et les questions de protection des données vont être de grands sujets pour l'avenir.
Qui conseillez-vous ?
Une large gamme de clients internationaux, de toutes tailles, et notamment dans les secteurs de la beauté, des cosmétiques, du luxe, des vins et spiritueux et du sport.
Quels sont vos objectifs pour ce cabinet ?
Je souhaite ardemment que ce cabinet devienne l’un des premiers cabinets français dans le droit des affaires, avec des départements M&A et Private Equity très réputés. Je voudrais également aider le cabinet à continuer son développement et à agrandir son activité internationale.
Propos recueillis par Arnaud Dumourier (@adumourier)
Suivre @adumourier
